Pas très loin des côtes européennes. Au su et au vu de Frontex depuis de très longues heures, ses bateaux, ses caméras, ses drones. 104 rescapés. Mais des centaines de mort·e·s. Pour la plupart on ne connaîtra pas les noms. Comment ? Parce qu’ils et elles n’ont pas droit aux avions, aux bateaux, de plus en plus performants, de plus en plus sûrs. Parce que les routes les moins pires sont bloquées. Alors les hommes, les jeunes sont entassés sur le pont, partout. Des centaines là où ils devraient être des dizaines. Dans la cale, les enfants, les femmes, les plus vieux aussi, les plus vieilles. Ça sent la pisse, le vomi, la merde. Des cadavres déjà. Il y a sans doute, un infime filet, au milieu de la peur suffocante, un filet d’espoir. Que ça va finir. Qu’un jour, demain, en Europe…
Et puis le bateau coule, l’eau commence à monter. L’obscurité, les cris. L’eau, la mer, les fonds.
Voilà. La barbarie à l’état pur. Justifiée. Légitimée.
C’est le système des frontières. L’assassinat pur et simple, en masse, de milliers de… délinquants et délinquantes – n’est-ce pas Macron, n’est-ce pas Darmanin ?
Et c’est tout. On vous interdit de pleurer. C’est trop tard.
Samedi 17 juin et les 8 et 9 juillet. Dans la rue contre les assassins, Macron, Darmanin, Frontex et les États d’Europe.
Mardi 27 juin à Paris, en hommage à Madjiguène Cissé et toutes et tous les Sans-Papiers en lutte.
Vendredi 14 juillet en défilé de solidarité internationale, défilé des tirailleurs et tirailleuses d’hier et d’aujourd’hui.
Les infos sont là :
https://antiracisme-solidarite.org/liens-contre-darmanin/
On vous interdit de pleurer. C’est trop tard. Il faut se battre. Pour la liberté de circulation et d’installation. La régularisation des tou·te·s les sans-papiers. C’est tout.
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