Édition du 23 avril 2024

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Négociations du secteur public

Personnel professionnel scolaire dans la rue - La négo secto à rythme d'escargot, c'est assez

TROIS-RIVIÈRES, QC, le 11 déc. 2023 - Plus de 700 membres de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), en provenance de différentes régions, en grève se sont réunies au parc Champlain pour dénoncer le marasme dans lequel s’enfonce la négociation du personnel professionnel de l’éducation et du Front commun.

« La totalité des écoles publiques de la province est fermée à l’heure où on se parle, et pourtant, à la table sectorielle du personnel professionnel, on évite de parler des priorités syndicales. On dirait que Legault n’a pas eu le mémo de l’urgence de la situation en ce moment », dénonce Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.

« Les professionnel·les, comme tout le Front commun, sacrifient du salaire pour cinq jours de grève pour envoyer un message clair : c’est assez de voir les services professionnels et le réseau scolaire se détériorer, la limite de ce que le personnel en place peut pédaler pour compenser est dépassée, on n’en peut plus. Nous avons besoin d’un redressement important des conditions pour attirer des pros en renfort auprès des élèves », mentionne Alexandra Vallières, présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ).

Des solutions à l’exode des pros vers le privé qui restent lettre morte

« On l’a vu dans les journaux, un nombre jamais vu de pros ont quitté depuis les derniers mois. Ça fait des mois que le téléphone ne dérougit plus chez nous, plusieurs professionnels (40 %, selon un récent sondage) nous disent qu’ils attendent l’issue de la négociation pour prendre une décision à savoir s’ils restent ou s’ils partent vers le privé. C’est la négociation de la dernière chance pour plusieurs », déplore Jacques Landry.

Pourtant, les équipes de négociation de la FPPE-CSQ proposent des solutions concrètes aux tables sectorielles pour améliorer le sort des pros de l’éducation. Ces solutions ne reçoivent que très peu d’écho de la partie patronale.

La FPPE-CSQ propose entre autres :

 de reconnaître l’autonomie professionnelle et l’expertise de ses membres ;

 une meilleure conciliation famille-travail, notamment en permettant l’aménagement du temps de travail ;

 des seuils de services pour les élèves dans chaque école et un registre des postes professionnels vacants, comme le recommandent le Protecteur du citoyen et la Commission des droits de la personne et de la jeunesse ;

 d’attirer des professionnelles et professionnels dans les écoles en leur donnant une reconnaissance de leur scolarité pour concurrencer les salaires du privé.

Les pros solidaires de leurs collègues du Front commun

La FPPE-CSQ fait partie du Front commun, un mouvement historique regroupant 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public qui méritent toutes et tous de voir leurs conditions de travail s’améliorer et leur pouvoir d’achat demeurer intact.

« Après des offres dérisoires qui garantissent l’appauvrissement des travailleur·euses qui se dévouent pour les services publics, le gouvernement est entièrement responsable de la tenue de ces cinq journées de grève supplémentaires. Nous sommes dans la rue pour qu’il saisisse toute l’urgence de la situation et qu’il se mette à véritablement négocier », conclut Jacques Landry.

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