« Maintenant que le gouvernement refinance les secteurs de la santé et de l’éducation, le SPGQ plaide pour un réinvestissement immédiat dans les organismes culturels tels que Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, le Musée de la civilisation, le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec et Services documentaires multimédias », exprime Richard Perron, président du SPGQ.
Des compressions budgétaires ont affecté certains organismes culturels affiliés au SPGQ au cours des dernières années, dont BANQ (réduction de près de 855 000 $ du financement sur un montant total de 47 millions $ en 2017-2018 et annonce de l’abolition de 29 postes), le Musée de la civilisation (réduction de la subvention de plus de 1 million $ de 2010-2011 à 2015-2016 et réduction de 13 cotisants du SPGQ de 2013 à 2017) et le Musée national des beaux-arts du Québec (de 2010-2011 à 2015-2016, la subvention gouvernementale au Musée national des beaux-arts a diminué de plus de 550 000 $).
« La preuve de l’importance de la culture pour la société en matière de patrimoine collectif, de promotion et de protection de la langue et sur le plan économique n’est plus à faire, car chaque dollar investi en culture génère 10 $ de retombés pour le PIB. Il est donc urgent que le gouvernement reconnaisse le rôle primordial de nos organismes culturels depuis 50 ans et l’expertise des quelque 400 professionnels qui y travaillent pour la mise en valeur, la numérisation, la conservation, le rayonnement au Québec et hors Québec, ainsi que l’importance de ces organisations pour notre système d’éducation », plaide le président du SPGQ.
Parmi les impacts perçus des compressions budgétaires ayant affecté certaines organisations, notons, entre autres, des difficultés de recrutement, des suppressions de postes, des charges de travail alourdies, la perte d’expertise, le rallongement des délais et la réduction dans les services offerts à la population. « Les compressions subies dans nos organismes culturels entrainent l’appauvrissement de notre patrimoine collectif, de notre langue et de notre économie. Des offres substantielles doivent être présentées à nos membres aux tables de négociation afin de briser le cycle d’iniquité dont est victime le personnel professionnel depuis si longtemps », conclut Richard Perron.
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