Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Projet de port pétrolier à Cacouna

Plus d'un millier de manifestants contre le projet de port pétrolier à Cacouna

Plus de 1 000 manifestants (2 500 selon les organisateurs NDLR) de partout au Québec ont convergé vers Cacouna, hier, pour manifester leur opposition au projet de port pétrolier de TransCanada et lancer un mouvement national de protestation contre tous les projets pétroliers dans la province.

Tiré du Journal mobile, média communautaire maskoutain.

Bien sûr, il y avait des environnementalistes et des écologistes, mais aussi quelques politiciens municipaux ainsi que des députés provinciaux comme les péquistes Harold LeBel (Rimouski) et Pascal Bérubé (Matapédia-Matane). L’activiste pistolois, Michael Rioux, fait partie des organisateurs de l’événement : « Votre réponse prouve que nous avons raison de lutter contre les lobbys pétroliers et que, s’il le faut, nous aurons des gens pour embarquer dans un sit-in devant le port de Cacouna », dit-il.

Martin Poirier, du groupe Non à une marée noire dans le St-Laurent, estime que le nombre de participants à la manifestation donne un signal clair au gouvernement que la population du Québec ne veut pas de port pétrolier et encore moins d’un oléoduc. « La marmite commence à déborder et des actions citoyennes sont à prévoir. On a tous un devoir de résister à ces projets là. Je suis consterné de voir les agissements des politiciens qui ne tiennent pas compte de la qualité de notre eau. Notre premier ministre (Philippe Couillard) agit comme un lobbyiste de TransCanada. C’est inacceptable », clame-t-il.

La résistance est en marche

Simon Côté, du mouvement Stop Oléoduc, lance cet avertissement : « la résistance ne s’organise plus. La résistance est en marche. Nous avons rassemblé 1 000 personnes aujourd’hui. Ça c’est de l’organisation. Les citoyens se dirigent de plus en plus vers l’action directe pour protéger le bien commun ».

« Nous sommes en train de virer en état pétrolier. Le gouvernement ne nous représente plus. Il faut donc sortir sur la place publique et faire preuve de solidarité », lance Kim Cornelissen, vice-présidente de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique.

Benoît St-Hilaire, de Vigilance Hydrocarbure Québec, estime que le gouvernement du Québec prend les sources d’eau en otage. « Nous sommes des cobayes de l’industrie pétrolière. Il faut protéger nos sources d’eau potable. Disons non à la fracturation », déclare-t-il.

Le préfet de la MRC de Charlevoix sur place

Le préfet de la MRC de Charlevoix et maire de St-Siméon, Sylvain Tremblay, a été l’orateur le plus expressif. « On sait ce qu’on veut. On n’a pas besoin de se faire imposer des choses. Vous êtes les gardiens de notre avenir. On ne peut pas se laisser faire. Travaillons tous ensemble et nous allons faire changer les choses ».

Flore Million, de Greenpeace, a grand espoir de voir les environnementalistes réussir à gagner leur cause. « Avec tout ce monde présent aujourd’hui, on passe un message clair. La population n’en veut pas de port pétrolier à Cacouna. C’était important de passer à l’action avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser un désastre se passer dans notre fleuve qui est la veine jugulaire du Québec. Un déversement serait catastrophique dans un milieu fragile, une pouponnière pour le béluga et une importante réserve en eau potable », lance celle qui évoque même les mots désobéissance civile.

Alexandre D’Astous

Journaliste du Journal mobile, média communautaire maskoutain.

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