Des enjeux communs, des demandes conjointes
Plus de fonds en soutien à la population étudiante à besoins particuliers, des investissements en matière de perfectionnement enseignant et une amélioration des sommes pour la coordination des stages sont autant d’enjeux pour lesquels les syndicats enseignants et la Fédération militent tous les jours. Bien qu’à court terme, les journées de débrayage peuvent perturber la fin de session, sur le long terme, elles permettent de viser une progression de la qualité de l’enseignement dispensé dans les établissements collégiaux.
« La cause réelle des impacts des grèves sur le cheminement scolaire, ce n’est pas le corps enseignant qui milite pour une amélioration de ses conditions d’exercice ; c’est plutôt le gouvernement qui s’entête à ne pas considérer sérieusement les demandes du secteur public. Il en coûtera très cher au Québec, à long terme, de faire la sourde oreille », exprime Mme Veilleux.
Alors que la pandémie a considérablement affecté l’accessibilité aux études, notamment en raison de l’enseignement à distance, une amélioration décente des conditions de travail fait partie de la base pour revaloriser efficacement le réseau de l’enseignement supérieur. Inutile de le rappeler : c’est l’éducation qui permettra la relance économique et sociale du Québec, et cette relance est tributaire de la qualité des services publics.
En guise de soutien et de solidarité, une délégation de la FECQ ainsi que sa porte-parole seront à la manifestation organisée à Québec par les fédérations syndicales enseignantes. Également, plusieurs associations étudiantes locales appuient et soutiennent leur syndicat local sur les lignes de piquetage.
Citations
« Certes, les grèves exercent une pression sur le cheminement académique ; elles dérangent. Toutefois, négliger la qualité des conditions de travail du personnel enseignant dérange bien plus, parce que ça affecte les conditions d’apprentissage », considère Laurence Mallette-Léonard, responsable aux affaires externes de l’Association générale étudiante du cégep Édouard-Montpetit (AGECEM).
« Les conditions de travail des professeurs affectent directement la qualité de l’enseignement offert aux étudiant.e.s. Il est donc impératif que le personnel enseignant obtienne une bonification juste et équitable issue d’une entente avec le gouvernement », demande Alex Marin, présidente de l’Association générale des étudiantes et étudiants du cégep de Baie-Comeau (AGEECBC)
« Ce combat est aussi le nôtre. Il est clair que la réussite de ces négociations bénéficiera à l’ensemble de nos membres. Il en résultera de meilleures conditions d’études, mais aussi de travail, puisque certains d’entre nous œuvrerons au sein du secteur public plus tard », considère Cedric Martin, président du Regroupement des étudiants et étudiantes du cégep de Saint-Hyacinthe (REECSH).
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