Édition du 6 mai 2025

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Répression policière

Répression policière à la manifestation du 1er mai 2015 - Ne pas tolérer l'intolérable (CCMM-CSN)

MONTRÉAL, le 5 mai 2015 - Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) s’insurge contre les méthodes policières utilisées lors de la manifestation du 1er mai organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal).

Les vidéos diffusées sur le site de Radio-Canada ces dernières heures corroborent nos observations quant à l’intervention policière survenue sur la rue Sainte-Catherine, à l’angle du boulevard Robert-Bourassa, où nous avions pris place dans le cortège de la manifestation.

« Notre groupe, constitué de militantes et de militants du conseil central, défilait de façon absolument pacifique, tout juste derrière la troupe de tambours du comité de condition féminine de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN lorsque les forces policières ont lancé plusieurs projectiles de gaz irritant. Vraisemblablement, on visait à disperser la foule alors prise en sourcière par l’escouade antiémeute », s’indigne Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN qui ajoute que des enfants, des familles, des personnes d’un certain âge et de simples passants ont aussi été victimes des tirs de bombes lacrymogènes. « La police laisse croire qu’elle agit de la sorte pour contenir les manifestations, mais dans les faits, ses techniques brutales ne font qu’envenimer la situation », poursuit madame Daigneault.

Les effectifs policiers déployés le matin n’avaient visiblement pas le même mandat qu’en soirée. Pourtant, les organisations syndicales n’avaient pas dévoilé leurs itinéraires et étaient en action aux quatre coins de la ville. Elles n’avaient pas non plus de permis de manifester.

Le CCMM-CSN met en doute le rôle de la police dans l’exercice du droit de manifester. Il réclame des mécanismes d’enquête indépendante, à l’instar d’organismes comme la Ligue des droits et libertés. Il exige également l’abrogation du règlement municipal P-6. « Le droit de manifester est un principe fondamental reconnu constitutionnellement. Nous estimons que le Service de police de la Ville de Montréal a fait preuve de brutalité. Les excès de violence du SPVM sont intolérables. Nous exigeons que les autorités municipales rappellent à l’ordre son service de police ! », termine la présidente du CCMM-CSN.

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