Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Question nationale

Tibet, Québec, même combat !

« Un titre électronique, c’est un flirt avec un clic. »
 Jay Désiré, leurs motications , Revue internationale d’études farfelues, Saint Clin-Clin, Québec, 2014.

La question nationale québécoise est habituellement comparée avec d’autres revendications nationalistes au sein de l’Occident. Mais, il y a aussi plusieurs cas hors de l’orbe occidental qui devraient attirer notre attention. Le cas tibétain est l’un de ceux-ci, caractérisé par deux choses : la nation tibétaine existe, et la puissance chinoise est sauvage.

Il existe, notons-le au passage, d’autres situations nationales qui devraient attirer notre attention : le cas kurde, par exemple, celle d’une nation fendue en quatre, située principalement en Turquie et en Irak, mais aussi en Iran et en Syrie. Les cas taïwanais et cachemirien, eux, sont moins clairs quant à l’identité nationale, leur langues ne sont pas si distinctes de celles de leur voisin, mais leur culture, elle, a des différence.

Puisque le Tibet est à l’ordre du jour, il convient de traiter plus en profondeur de la lutte de ce peuple. Le Tibet, en 1950, a été envahi par la Chine. Depuis, une assimilation massive par immigration interne à la Chine a permise de subjuger le Tibet. L’intérêt chinois au Tibet était principalement économique. Le Tibet, peu peuplé, permettait d’élargir le territoire chinois et d’entamer l’exploitation des ressources du territoire.

Pour cela, l’on doit voir dans le cas tibétain un mélange entre le cas québécois et plusieurs cas autochtones : l’on veut assimiler les Tibétains pour piller les ressources de leur territoire. Les territoires peu peuplés, en effet, lorsqu’on y découvre des ressources exploitables, se font envahir d’une manière ou d’une autre, politiquement ou économiquement, pour y piller les ressources.

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Panchen Lama, seconde autorité religieuse tibétaine, kidnappé avec sa famille par le Chinois en 1995 alors qu’il avait 6 ans.

Panchen Lama, seconde autorité religieuse tibétaine, kidnappé avec sa famille par le Chinois en 1995 alors qu’il avait 6 ans.

Le cas équatorien, où des entreprises minières canadiennes violent allégrement des cultures autochtones et l’Amazonie, illustre un exemple de pillage économique aux conséquences écologiques terribles. Le cas tibétain, lui, est différent, car la Chine veut contrôler politiquement le territoire. Au Québec, on peut bien se demander : cou’don, lé’zangla, kès’ki’nou’veul ? Quels sont les intérêts matériels du Canada au Québec ?

Ce qui choque dans le cas tibétain, c’est l’extrême violence de la Chine dans son approche envers le Tibet. L’assimilation interne de masse, l’exclusion sociale et politique des Tibétains, la tentative d’assimilation culturelle, même religieuse (lorsque la Chine a séquestré le jeune Panchen Lama) constituent autant de violences structurelles faites à l’égard du peuple tibétain.

Je crois qu’il faille les dénoncer, et joindre nos voix à celles qui, de par le monde, sont solidaires avec les Tibétains, et qui appuient leur cause en tentant de la porter là où elle aura un impact, en s’en faisant l’avocat auprès du gouvernement chinois. Il faudra aussi penser à un boycott des produits chinois et à un boycott des jeux olympiques par les athlètes ou les pays pour qui la dignité est récompensée par ses propres médailles

Mots-clés : Question nationale

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