Édition du 23 avril 2024

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Monde du travail et syndicalisme

Discussion, documents, grève, mouvement ouvrier, USA

Un débat pour aller vers une grève générale dans le mouvement ouvrier américain.

Nous donnons ici la traduction d’un article de la journaliste indépendante américaine Kim Kelly, largement diffusé sur les réseaux sociaux par le syndicat UAW, United Automobile Workers.

26 novembre 2023 | aplutsoc2

Ce printemps, un « caucus » réformateur, l’UAWD, Unite All Workers for Democracy, a imposé l’élection directe de plusieurs dirigeants de ce syndicat clef du mouvement ouvrier américain, totalement bureaucratisé et ankylosé depuis des années, aboutissant à promouvoir un nouveau dirigeant, Shawn Fain, qui a proposé l’organisation d’une grève ciblée touchant les points clefs de production des trois majors de l’automobile. Cette grève retentissante a été un vrai succès revendicatif (hausses de salaires de 25 % voire plus en 4 ans, fort recul des statuts les plus précaires) et une victoire morale de tout premier ordre.

L’article de Tim Kelly défend et illustre, en la présentant comme potentiellement révolutionnaire, tout en étant pragmatique, la nouvelle tactique syndicale mise en œuvre. Il reconnaît lui-même que la principale faiblesse du lancement d’un mouvement allant vers la « grève générale » pour le renouvellement d’un maximum de contrats de travail en 2028, c’est que c’est en 2028 !

Il serait erroné de hausser les épaules : il faut au contraire saisir tout ce que signifie le fait que la Working class, comme le dit S. Fain (à la différence de Jo Biden qui parle de Middle class !), annonce et impose son propre calendrier, comme acte en fait politique, visant à étendre la lutte des classes à l’échelle de tous les États-Unis.

Rappelons qu’en France, un moment essentiel de la constitution de la classe ouvrière comme classe organisée s’affirmant comme telle, fut le lancement par la CGT en 1902 du mot-d’ordre « A partir du 1° mai 1906 nous ne travaillerons plus que 8 heures par jour » (en fait la loi des 8 heures date de 1919).

La vraie faiblesse n’est pas le délai, mais elle se combine à la force de cette affirmation d’indépendance : c’est la question du pouvoir politique national puisque les présidentielles ont lieu l’année prochaine, ce que nos syndicalistes se gardent bien d’évoquer directement.

Or, comme l’écrit d’ailleurs Tim Kelly, les stand up strikes de la nouvelle UAW et leur issue se situant dans la perspective « 2028 » sont en fait la seconde étape d’un débat naissant sur l’action de classe généralisée, et donc sur la grève générale, aux États-Unis. La première étape en effet, avait été suscitée par le danger de coup d’État de Trump lors des dernières présidentielles : le syndicat des Hôtesses de l’air et l’union locale AFL-CIO du Vermont, notamment, avaient envisagé la grève générale dans ce cas là, ce qui avait été dénoncé par la direction de l’AFL-CIO. L’UAWD et les courants similaires dans l’AFL-CIO, comme celui des Hôtesses de l’air et comme les plus anciens Teamsters for Democratic Action, sont donc en train de passer à la seconde phase, concrète et pragmatique, de ce débat.

C’est un passage obligé. Mais concret et pragmatique ne veut pas dire moins politique, bien au contraire. Il est nécessaire que les militants nord-américains mobilisés sur les questions internationalistes (Ukraine, Palestine) et sur la question du pouvoir aux États-Unis et le danger Trump, fassent le lien avec ce qui a commencé à se produire là !

La traduction, les photos illustrant le texte et les notes sont de la rédaction.

La grève de l’UAW pourrait enfin nous faire préparer une grève générale.

Shawn Fain n’a pas vraiment la mine d’un fauteur de troubles. Né et élevé à Kokomo, dans l’Indiana, ce père de famille à lunettes aurait pu passer toute sa vie à travailler comme électricien, à jouer avec ses petits-fils les week-ends et à aspirer paisiblement à sa retraite. Mais au cours des derniers mois, il est devenu l’un des dirigeants syndicaux les plus apprécié – et les plus redoutés – du pays. Après des décennies de service à différents niveaux au sein de son syndicat, le célèbre United Auto Workers, Fain a triomphé lors de la toute première élection directe du syndicat et a pris ses fonctions dirigeantes le 26 mars dernier.

Dès lors, il a commencé à causer beaucoup de problèmes aux PDG de l’industrie automobile, lançant ses membres dans une grève innovante de six semaines, « Stand up strike » qui rendait hommage au passé du syndicat tout en s’efforçant de promouvoir son avenir. (1)

Fain, avec son franc-parler, s’est révélé être un leader extrêmement loquace, qu’il cite les Écritures ou qu’il s’en prenne à la classe capitaliste. Pour lui, la cupidité des entreprises est l’ennemi contre lequel toute la classe ouvrière est confrontée, et l’appel à « manger les riches » est bien plus qu’un slogan sur un T-shirt : c’est un appel à l’action. « On nous accuse de mener une guerre de classes », a-t-il déclaré lors d’un livestream le 13 septembre. « Il y a une guerre de classes dans ce pays depuis 40 ans. La classe des milliardaires a tout pris et a laissé tous les autres se battre pour les restes. »

En identifiant ces vampires corporatifs avides d’argent comme les coupables de l’immense inégalité qui définit désormais la vie aux États-Unis, Fain a souligné que c’est vraiment nous contre eux. Si nous voulons survivre, nous devons nous organiser et travailler ensemble pour gagner notre juste part de ce qui reste du rêve américain.

Ce désir d’amélioration est ce qui a poussé des milliers de membres de l’UAW à arrêter le travail dans cette grève désormais historique de six semaines. Leurs actions ont forcé les PDG du secteur automobile à revenir à la table des négociations pour aboutir à des victoires importantes – et inattendues – pour le syndicat. Des accords provisoires ont été conclus par les Trois Grands le 28 octobre, et deux semaines plus tard, les membres de Ford, GM (General Motors) et Stellantis (2) ont voté à 64 % pour ratifier les nouveaux contrats.

Après la fin de la grève, Fain s’est montré exubérant quant à ce qui avait été réalisé, les qualifiant de « contrats records » et de « victoire majeure pour notre mouvement ». Et surtout il dit n’avoir pas fini. « Lorsque nous reviendrons à la table des négociations en 2028, ce ne sera pas seulement les Big Three, mais avec les Big Five ou Big Six », a-t-il déclaré.

L’UAW a connu une croissance à pas de géant au cours des dernières années, grâce à une solide organisation parmi les étudiants diplômés et d’autres travailleurs universitaires ; seul un quart environ de ses membres actuels travaillent désormais à la fabrication de voitures (3). Le syndicat a annoncé son intention d’intensifier ses efforts de syndicalisation dans l’industrie automobile et d’intégrer les travailleurs d’entreprises non syndiquées, comme Tesla et Toyota. Cette décision sert à la fois d’invitation aux travailleurs non syndiqués de l’automobile qui ont besoin d’être représentés et d’avertissement aux PDG qui profitent de leur travail (4) : nous arrivons !

L’UAW ne mènera pas non plus seule sa prochaine bataille. L’un des aspects les plus intéressants des nouveaux accords de principe de l’UAW chez Ford, GM et Stellantis est qu’ils expireront tous le 30 avril 2028. Si ces contrats expirent sans parvenir à un nouvel accord satisfaisant, l’UAW sera prête à grève le 1er mai, autrement connu sous le nom de Journée internationale des travailleurs.

Shawn Fain et Sara Nelson.

C’est une date très importante pour le Labor (5). Cette fête est célébrée dans le monde entier par des millions de travailleurs, de syndicats et de mouvements sociaux, et a débuté ici lorsque la militante anarchiste noire Lucy Parsons a dirigé le premier défilé de la Fête du Travail à Chicago le 1er mai 1886 (ce contre quoi, aux États-Unis, le 1er janvier a depuis été déclaré « Jour de la Fidélité », et la Fête du Travail reste une arnaque gouvernementale.)

De plus, l’UAW espère qu’il ne sera pas seul sur les piquets de grève. Fain a appelé les autres syndicats à programmer l’expiration de leurs contrats dans les mêmes délais et à « faire preuve de force collective ». Non, vous ne rêvez pas : le chef d’un important syndicat américain appelle le reste du mouvement à se rassembler et à commencer à planifier une grève générale !

Comme je l’ai écrit en 2019, la présidente de l’Association of Flight Attendants-CWA, Sara Nelson (6), a électrisé le mouvement syndical en évoquant simplement l’idée d’une grève générale, et alors qu’un arrêt maladie massif des travailleurs de la TSA (7) immobilisait les principaux hubs aériens : la menace combinée a contribué à éviter une fermeture du gouvernement.

Depuis lors, de nombreux appels à la grève générale ont été lancés, principalement par des individus et des groupes sur les réseaux sociaux, ce qui a souvent semé la confusion quant à la forme réelle d’une grève générale. Pour être clair, une grève générale n’est pas une protestation, ni un rassemblement, ni un simple piquet de grève, ni un boycott. Il s’agit, comme je l’ai déjà défini, « d’une action syndicale dans laquelle un nombre important de travailleurs d’un certain nombre d’industries différentes, qui constituent la majorité de la main-d’œuvre totale d’une ville, d’une région ou d’un pays donné, se réunissent pour prendre des mesures collectives d’action. » Tout au long de l’histoire, les travailleurs ont utilisé cette tactique comme arme nucléaire pour fermer des villes entières en cas de besoin, notamment Philadelphie en 1835, Seattle en 1919 et au-delà.

Nous avons vu ce qu’une ligne de piquets de grève peut faire à un lieu de travail, comme la fermeture de la SAG-AFTRA (8) et de la WGA (9) à Hollywood et la grève nationale de Starbucks lors du Red Cup Day(10),et nous savons, par les précédents historiques, que des milliers de travailleurs ont lancé une grève générale dans toute une ville. Cela peut paralyser tout une région. Imaginez alors ce qui pourrait arriver si des centaines de milliers, voire des millions de travailleurs de différentes entreprises débrayaient tous en même temps ? Travailleurs de l’automobile, infirmières, agents de bord, mineurs de charbon, Teamsters, étudiants diplômés, débardeurs, postiers, pilotes, ouvriers agricoles, électriciens, agents sanitaires, enseignants, cheminots … Les possibilités sont illimitées, tout comme le potentiel de perturbation.

Si seulement quatre ou cinq des syndicats représentant les travailleurs mentionnés ci-dessus s’unissaient dans une grève générale nationale, le pays tout entier s’arrêterait. Lorsque Shawn Fain demande à ses collègues syndicaux de fixer le délai à mai 2028, ce qu’il dit en réalité, c’est de se préparer à fermer les portes et à uniformiser les règles du jeu entre patrons et travailleurs à l’échelle nationale une bonne fois pour toutes.

La question est cependant de savoir s’il est réellement possible d’avoir une grève générale aux États-Unis en 2028 ?

Mai 2028 est dans environ quatre ans et demi. Cela peut sembler éternel vu d’aujourd’hui, mais cela arrivera beaucoup plus tôt que nous le pensons, et nécessitera une planification sérieuse. Il faudra renforcer les fonds de grève des syndicats afin que les grévistes ne souffrent pas de la faim ou ne perdent pas leurs soins de santé. Il faudra organiser les personnes qui ne font pas partie des syndicats en grève pour les impliquer et prendre en charge ceux qui n’ont pas accès aux ressources syndicales.

Il est également essentiel de se rappeler exactement pourquoi Fain appelle les syndicats à faire grève dans le cadre des négociations contractuelles : parce que les grèves de solidarité (dans lesquelles les travailleurs se joignent à une grève en solidarité avec les grévistes d’un autre lieu de travail) sont, dans la plupart des cas, illégales aux États-Unis. En raison de la loi Taft-Hartley de 1947, adoptée à la suite de la grève générale d’Oakland menée par les femmes en 1946, les grèves générales sont également illégales(11). Ce piétinement du droit des travailleurs à faire preuve de solidarité est une source de frustration depuis des décennies, mais a également incité les syndicalistes et les dirigeants syndicaux à faire preuve de créativité lorsque cela est nécessaire.

Ainsi, si, comme Fain l’a suggéré, un certain nombre de syndicats distincts fixent l’expiration de leurs contrats au même moment et se mettent en grève en conséquence, aucune loi n’est enfreinte. C’est juste le bon timing. Et puis, par exemple, si des milliers d’autres travailleurs, syndiqués ou non, sympathisants de la cause, tombaient tous malades en même temps et devaient cesser de travailler pendant la grève générale… eh bien, c’est tout simplement grave.

Les arrêts de travail sont une tactique séculaire avec un historique de succès récent (et il n’existe pas de lois antisyndicales contre le fait d’« attraper un vilain rhume »). En 2019, alors que la fermeture partielle des agences fédérales a privé les travailleurs de la TSA(12)de leurs chèques de paie, des centaines d’entre eux se sont déclarés malades (à un moment donné, le taux d’intervention a chuté à 10 %). Cela a effrayé les représentants du gouvernement et les PDG des compagnies aériennes, contribuant ainsi à mettre fin à la fermeture. En bref, cela a fonctionné – et cela peut fonctionner à nouveau, si nécessaire.

l est encourageant de voir autant de personnes exprimer leur enthousiasme à l’idée d’une grève générale. Pour être tout à fait honnête, cependant, nous n’aurons probablement qu’une seule chance d’y parvenir avant que le gouvernement n’invente un nouvel ensemble de lois pour rendre les choses encore plus difficiles à faire. Le fait d’avoir créé des syndicats dotés de ressources financières considérables et de services juridiques chevronnés menant la charge dans ce domaine n’est peut-être pas la démarche d’avant-garde révolutionnaire que certains espéraient ; avec suffisamment de temps, cependant, cela pourrait le devenir.

À l’heure actuelle, les syndicalistes de base ont quatre ans et demi pour rallier leurs dirigeants à la proposition de Fain. Ce n’est pas une tâche facile.

Ce n’est un secret pour personne qu’une grande partie de l’establishment syndical est allergique à la moindre bouffée de militantisme et bien trop à l’aise avec les Démocrates du monde des affaires. L’AFL-CIO a la décevante habitude de museler la dissidence dans ses rangs, depuis son refus d’expulser les policiers de la fédération au niveau national (13) jusqu’à son habitude de punir les conseils locaux et nationaux allant à l’encontre des positions officielles de la fédération. En 2020, l’AFL-CIO du Vermont a adopté une résolution plutôt prémonitoire envisageant une grève générale dans tout l’État au cas où Trump refuserait de quitter ses fonctions. En réponse, l’AFL-CIO nationale a ouvert une enquête contre le conseil AFL-CIO de l’Etat et l’a formellement réprimandé.

On ne sait pas si les trois dernières années ont eu un impact sur l’appétit de l’AFL-CIO pour une grève générale, mais étant donné le bilan de l’organisation, les chances ne sont peut-être pas en notre faveur. Heureusement, les responsables syndicaux ont une durée de vie et les élections sont un excellent moyen de bouleverser le positionnement politique de votre syndicat. Prenez le cas de Fain, qui occupe son poste actuel grâce, en partie, au travail du caucus réformateur Unite All Workers for Democracy.

Si les adhérents de votre syndicat sont impatients de partir en 2028 mais que vos dirigeants ne sont pas à la hauteur du défi, dirigez vos propres listes réformatrices et remplacez-les ! Si vous n’êtes pas encore membre d’un syndicat, adhérez ! Si votre lieu de travail n’est pas organisé, organisez-le ! Si vous ne pouvez pas faire l’un ou l’autre en raison du secteur dans lequel vous travaillez, de votre santé, de vos capacités ou de vos obligations familiales, prenez contacts avec des syndicalistes et trouvez la tache qui vous convient le mieux. Nous avons du temps – faites-en bon usage !

Comme l’a dit Fain : « Si nous voulons vraiment nous attaquer à la classe des milliardaires et reconstruire l’économie afin qu’elle commence à fonctionner dans l’intérêt du plus grand nombre et non de quelques-uns, alors il est important non seulement de faire grève, mais aussi de faire grève ensemble. »

Avec une planification minutieuse, nous pouvons vraiment faire passer cette grève générale de 2028 d’une chimère à une réalité réalisable, réalisable et bouleversante. Nous devons juste commencer maintenant.

KIM KELLY :

NOTES.

1. La formule « Stand up strike » désigne des piquets mobiles popularisant la grève et bloquant l’accès à certains site de production, pour assurer les arrêts ciblés sur les lieux clef, demandant un niveau élevé d’organisation. Elle fait référence au moment fondateur de l’UAW, à savoir les « Sit down strikes » (grèves avec occupations, ce que ne sont pas les « Stand up strikes ») de 1937.

2. Anciennement Chrysler.

3. D’après Dianne Feeley, ouvrière de l’automobile de Detroit à la retraite et rédactrice en chef de Against the Current, dans un article paru en français dans Inprecor de novembre 2023, le « coût du travail » (capital variable dans les termes de Marx) ne représente que 4 % à 5 % du prix des véhicules et était de 7 % à 8 % avant la crise de 2008. La productivité du travail est donc très forte, mais cela n’enlève rien au fait que la survaleur en quoi consiste le capital vient du travail : d’où l’efficacité de la grève. Les « réformateurs » de l’UAW nous montrent qu’une technicité plus élevée peut renforcer, et non pas diminuer, la force de frappe du travail humain dans la lutte des classes. Ce pari sur la hausse des qualifications ne doit cependant pas nous faire négliger l’autre fait flagrant dans la campagnes des piquets : la présence massive des femmes, des noirs et des latinos.

4. Tesla notamment, dont le patron est le prophète-escroc du capital Elon Musk, est à la tête du passage à la voiture électrique et ne veut pas de syndicat « chez lui ». Certains médias annoncent même un duel Fain-Musk. En fait, la stratégie de Fain consiste ici à faire du travail ultra-qualifié dans des industries ultra-automatisées une arme sociale de choc, et ce n’est pas en 2028 mais dès maintenant que la bataille de la syndicalisation chez Tesla vient de commencer, avec des adhésions « clandestines » dans les usines de Californie.

5. Nous ne traduisons pas le terme typiquement américain « Labor » (et non « Labour », à l’anglaise), qui figure depuis le début (1886) dans le sigle de l’AFL : la meilleure traduction serait « classe des travailleurs ». Il s’agit des producteurs du capital, potentiellement tous organisables en syndicats.

6. Syndicat des Hôtesses de l’Air. Sara Nelson, membre du Parti démocrate mais qui a refusé des fonctions gouvernementales proposées par Biden, a parlé de grève générale contre un éventuel coup d’État de Trump, et a commencé à former un caucus (alliance) avec le courant réformateur de l’UAW de Shawn Fain.

7. Transportation Security Administration.

8. Screen Actors Guild-American Federation of Television and Radio Artists, qui a, contre les producteurs groupés dans l’Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), et en alliance avec le WGA (note suivante) lancé la grève d’Hollywood cet été.

9. Writers Guild of America, syndicat des scénaristes.

10. Le Red Cup Day, 16 novembre, est une journée de promotion des magasins Starbucks avec comme emblème un gobelet rouge. Le 16 novembre 2023 a été détourné en « rébellion de la coupe rouge » par des milliers d’employés qui ont fait grève pour exiger le droit syndical.

11. La grève générale d’Oakland en 1946 a entraîné toute la ville à l’initiative des femmes employées de commerce auxquelles le droit syndical était refusé. La loi anti-grève Taft-Hartley a été votée par le Congrès après l’élection de Truman en 1948, pour lequel AFL et CIO (qui fusionneront en 1955) avaient appelé à voter, et avec l’aval de Truman.

12. Transportation Security Administration : agents de sécurité des aéroports.

13. L’exigence de chasser les flics des syndicats s’est exprimée en 2020 lors de la vague de manifestations et d’émeutes faisant suite à l’assassinat raciste de George Floyd, vague qui a conduit à la défaite électorale de Trump à la fin de l’année.

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