Édition du 3 décembre 2024

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Féminisme

Agressions sexuelles : Québec solidaire réclame le plan d'action promis par le gouvernement

QUÉBEC, le 19 oct. 2016 - Dans la foulée d’une vague d’agressions sexuelles qui seraient survenues à l’Université Laval, la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, tient à nouveau à apporter son soutien inconditionnel aux victimes et exige que le gouvernement dépose son Plan d’action en matière d’agressions sexuelles attendu depuis plus d’un an !

« La culture du viol brise des vies chaque jour au Québec. Les groupes en défenses des victimes qui agissent en prévention et en sensibilisation, comme les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), attendent le Plan d’action en matière d’agressions sexuelles depuis un an ! Les intervenants sur le terrain manquent d’argent et ne suffisent plus à la demande croissante. Les victimes qui veulent dénoncer leurs agresseurs ou celles qui tentent tout simplement de survivre ont besoin d’aide, d’accompagnement. Qu’attend le gouvernement pour déposer le plan promis ? Chaque journée de plus sans plan, c’est une journée où les CALACS ne peuvent aider toutes les victimes qui frappent à leur porte », déplore Manon Massé.

En mars 2015, alors que les groupes attendaient déjà le plan d’action depuis des mois, le gouvernement libéral a pourtant appuyé une motion de Manon Massé pressant le gouvernement à reconnaître l’urgence d’agir contre la violence sexuelle et demandant au gouvernement de poursuivre son engagement visant à enrayer ce fléau dont trop de femmes, d’enfants et d’hommes sont victimes.

« Tous les acteurs de la société doivent mettre l’épaule à la roue et au premier rang le gouvernement du Québec. Malheureusement, le gouvernement de Philippe Couillard trouve le temps d’hausser les salaires des juges, de promouvoir un accord de libre-échange qui nuira aux agriculteurs, de nier les coupes dans les services, mais pas d’achever le plan d’action qui aidera à assurer la sécurité des personnes contre les agressions sexuelles », poursuit Mme Massé.

Mme Massé invite d’ailleurs le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, à réfléchir à l’exemple qu’il est en train de donner. « Nous autres élu.e.s, personnalités publiques ou personnes avec une charge publique, portons une lourde responsabilité. Le mutisme du recteur nous rappelle qu’il y a beaucoup de travail à faire pour sensibiliser la population à la culture du viol. M. Brière a raté une belle occasion d’être clair et ferme sur les gestes abjects qui auraient eu lieu en sa demeure », a ajouté la députée.

La solidaire rappelle que la prévention commence à la petite enfance et que l’abolition des cours d’éducation sexuelle est une erreur que nous paierons longtemps : « Le gouvernement libéral surprendrait la population en posant rapidement le bon geste : réparer l’erreur des péquistes et réinstaurer les cours d’éducation sexuelle. Il est nécessaire de préparer les jeunes à avoir des relations saines les uns avec les autres et d’enseigner les notions de respect, d’estime de soi et de consentement ».

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