Édition du 26 mars 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Syndicalisme

Allocution de Louise Chabot, présidente de la CSQ, à l'ouverture du 41e Congrès de la Centrale

Chers collègues internationaux et syndicaux,
Chers délégués de la CSQ,

Au nom du Conseil exécutif de la CSQ, c’est avec un immense plaisir que je vous souhaite la bienvenue au 41e Congrès de notre Centrale. Un congrès, c’est un moment important dans notre vie syndicale. Vous avez largement contribué au contenu des échanges que nous aurons lors de ces quatre jours.

Il y a trois ans, lors de notre dernier congrès, le Québec était en pleine ébullition. Animée par une volonté de préserver le caractère unique de la société québécoise, la révolte étudiante et citoyenne s’était propagée dans toutes les régions : une solidarité étudiante et citoyenne comme on n’en avait pas vue depuis trop longtemps. Chaque jour, des manifestations avaient lieu dans les rues de nos villes. Au même moment, en congrès, nous élaborions ensemble les moyens pour définir et promouvoir notre projet de société. Nous étions déjà en mouvement. Déjà, nous étions sur le terrain de la riposte.

La formidable solidarité qui nous a enflammés durant le printemps érable a réussi à évincer le gouvernement Charest. Depuis, les trois dernières années ont été fortes en rebondissements. Après un court séjour du gouvernement Marois à l’Assemblée nationale, nous voilà aux prises avec le gouvernement Couillard, qui ne nous a jamais soufflé mot, en campagne électorale, de ses véritables visées pour le Québec : la réduction de l’État et le démantèlement des services publics ! Ces choix idéologiques sacrifient non seulement toute une génération de jeunes, mais également le bien-être de toute une population ! À la soi-disant rigueur économique du gouvernement, il faut opposer la cohésion sociale ! Or, notre Centrale est constamment préoccupée par plusieurs aspects de la société. On ne les compartimente pas. Une société, c’est un tout. Pour assurer le bien-être des personnes, on doit plutôt avoir une préoccupation sociale, sans négliger la nécessité d’une saine économie. En ce sens, notre action a toujours été vecteur de changement, et c’est en ce sens que nous continuerons d’agir.

La solidarité dans nos actions

D’ailleurs, j’ai pu constater, avec mes collègues du Conseil exécutif, lors de nos tournées des régions, de nos instances ou encore lors de manifestations ou d’événements, qu’on avait encore cette capacité de ne pas baisser les bras devant la vision comptable de nos gouvernements, tout en conservant la passion et la fierté de nos emplois. Ensemble, nous avons mobilisé nos membres contre les coupes honteuses en éducation, le massacre de notre politique familiale, le chambardement de structures en santé et services sociaux. Nos initiatives ont été multiples et originales. Nous avons été quelques milliers à marcher contre la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement conservateur. En novembre dernier, nous avons été plus de 125 000, dans les rues de Québec et de Montréal, à manifester contre les mesures d’austérité du gouvernement libéral. Dans toutes les régions du Québec, nous avons fait entendre nos voix. Que ce soit en commission parlementaire, lors de multiples interventions auprès des élus ou encore dans les médias, dans nos établissements, dans nos régions, dans la rue, nous avons porté notre message : nous refusons une société dictée par un strict impératif comptable. Nous refusons l’austérité !

Nous avons cette capacité d’influencer et de rechercher des solutions tant pour nos conditions de travail que pour nos conditions de vie. C’est pourquoi je suis particulièrement fière de ce que nous avons accompli durant le dernier triennat. Non seulement nous avons protesté, manifesté et utilisé toutes les tribunes pour faire entendre notre voix, mais, notre plus grand exploit, nous sommes restés debout devant l’adversité.

Parce que nous sommes en Centrale, nous possédons cette force plurielle. La force d’une diversité tissée serrée. Unis par une vision commune d’un syndicalisme engagé, nous contribuons collectivement à l’évolution et au dynamisme de notre Centrale.

Nous avons aussi cette volonté de renforcer notre légitimité auprès de nos membres. Nous possédons la force et l’humilité de nous pencher sur notre propre fonctionnement, nos propres motivations. Nous avons donc entrepris un travail de réflexion sur nos pratiques et nos actions syndicales. Ainsi, nous sommes allés à la rencontre de nos membres, pour les écouter et discuter avec eux, dans le but de connaître leurs aspirations et leurs préoccupations comme citoyennes et citoyens, travailleuses et travailleurs, militantes et militants syndiqués à la CSQ. C’est ce qui sera notre principal sujet en débat dans les prochains jours.

Renforcer notre riposte

Alors que la social-démocratie fout le camp, depuis l’arrivée du gouvernement Couillard, cet exercice nous servira à renforcer notre légitimité et à intensifier notre capacité d’action. Depuis son élection, le gouvernement libéral déconstruit à une vitesse folle le modèle de gouvernance sociale et les services publics ; il pratique l’aveuglement volontaire sur les effets de ses décisions. Que dire de la disparition de nombreux acteurs régionaux tels les conférences régionales des élus, les centres locaux de développement et les Forums Jeunesse ? C’est à croire que le gouvernement veut fermer les régions ! De plus, le gouvernement transforme une certaine démocratie participative en technocratie administrative. Je pense ici à l’abolition annoncée des élections scolaires et au nouveau type de conseils d’administration en santé relevant directement du ministre. Tout ce chambardement de structures est bien loin des préoccupations et des besoins de la population. Ce n’est plus un secret : le gouvernement de Philippe Couillard n’a plus rien de libéral, il applique un programme conservateur !

L’expérience des trois dernières décennies démontre bien que ce sont nos gouvernements qui ont créé le problème de la dette en consentant des baisses d’impôts dans le seul but de se faire réélire. Il ne faut pas être dupe pour comprendre cette vieille manigance. Nos gouvernements créent LE problème et proposent SA solution, soit le démantèlement des services publics au profit du privé.
Pour arriver à leurs fins, ils fourbissent leurs armes contre toute opposition afin de plaire à leurs riches amis. Il suffit de jeter un petit coup d’oeil sur les actions du gouvernement Harper pour constater qu’il n’a pas chômé, mais il a plutôt fait payer les chômeurs par exemple ! Le nombre de lois et de mesures antisyndicales à son actif est effarant. Ses échappatoires pour museler l’information et s’immiscer dans la vie privée des gens sont consternantes.

Au Québec, le gouvernement Couillard est en train de détruire le modèle social-démocrate québécois. On est en pleine autocratie. Nos gouvernements ont la prétention de savoir ce qui est bon pour nous. Ils déterminent qui peut recevoir l’aide suffisante pour étudier, qui peut être soigné, quels enfants peuvent aller au service de garde, qui pourra partir à la retraite avant l’âge canonique, qui pourra être exempté de pétrole ou de gaz de schiste dans sa cour ou sa rivière, qui pourra recevoir de l’aide sociale, et j’en passe.

Avec les intentions affichées par les libéraux d’effectuer des baisses d’impôt une fois l’équilibre budgétaire retrouvé, ce programme de réduction des dépenses tient plus de l’exercice idéologique que d’un simple redressement budgétaire. L’enjeu n’est pas uniquement d’équilibrer les finances publiques, mais de transformer profondément l’économie, la société et l’État québécois en utilisant les crises fiscales comme levier, comme grossière justification à l’appauvrissement des femmes, de la classe moyenne et des sans-voix de notre société.

Nous continuerons de nous opposer à ce type de gouvernance où la concertation et le dialogue social sont absents. Nous croyons à des services publics universels et accessibles pour tous. Nous croyons que l’égalité des chances, ça commence tout petit dans les services de garde publics éducatifs de qualité, dans les CPE et les services de garde en milieu familial régis. Nous croyons que l’éducation doit être LA
priorité nationale. Comment peut-on prétendre défendre l’équité intergénérationnelle et couper dans l’éducation ? Nous croyons à un réseau de la santé et de services sociaux exempt de toute privatisation et de tarification. Nous croyons que les services publics sont le moteur d’une société en croissance. Et c’est pourquoi il nous faut agir et riposter.

Des alliances nécessaires

Les attaques répétées nous ont amenés à élargir nos alliances avec les forces progressistes de la société québécoise. De tout temps, la force du nombre est le meilleur atout pour y faire face. Nous avons donc partagé des actions solidaires avec la Fédération des comités de parents du Québec, la Coalition Solidarité Santé, l’Association québécoise des CPE, l’Intersyndicale des femmes, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, la Marche action climat, Oxfam-Québec, le SISP, le collectif Refusons l’austérité, l’Alliance sociale et d’autres encore.

En SISP, qui fête d’ailleurs ses dix ans cette année, nous poursuivons nos travaux de réflexion pour édifier une nouvelle force syndicale, un nouveau SISP. C’est une coalition pertinente par sa composition pour la promotion et la défense des services publics. Cette alliance nous aura permis d’avoir des échanges fructueux et aussi de multiplier nos actions contre la montée de la droite, de nous prononcer sur la privatisation, l’évasion fiscale et bien d’autres enjeux.

Oser les alliances, c’est prendre le pouls des nouveaux courants d’ici comme d’ailleurs dans le monde. Ainsi, nous sommes des membres actifs de l’Internationale des services publics, du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation et de l’Internationale de l’Éducation qui, d’ailleurs, tiendra son congrès pour la première fois au Canada en juillet prochain.

Qui dit alliances dit solidarités. C’est par ces solidarités que nous pourrons lutter, agir, riposter contre les mesures d’austérité et les attaques antisyndicales. Aussi,
avec nos partenaires syndicaux, des discussions sont en cours pour réaliser des états généraux du syndicalisme dans l’objectif d’établir des priorités communes et de redonner sa force au mouvement syndical.

Négocier sous le couperet

Parlant d’alliances, permettez-moi de mettre l’accent un peu plus sur le Front commun et notre négociation. Ce sont plus de 400 000 travailleuses et travailleurs qui sont en front commun pour revendiquer des conditions de travail décentes. Devant les offres patronales méprisantes que le président du Conseil du trésor a osé déposer, le rapport de force devient d’autant plus important, et l’action exercée à l’automne sera primordiale.

Alors qu’il asphyxie carrément les services publics avec ses choix, le gouvernement libéral vient ensuite demander sacrifice par-dessus sacrifice aux employés de l’État. C’est inacceptable de remettre en question le modèle québécois ou de demander aux travailleuses et travailleurs de l’État, dont 75 % sont des femmes, de s’appauvrir sur cette base. Nous devons prendre les moyens nécessaires pour nous faire respecter. Notre part pour les finances publiques, nous l’avons faite. Ça suffit !

Notre mobilisation et nos actions ont porté fruit. L’opinion publique est maintenant sensibilisée aux principaux enjeux de cette négociation. Nous ne sommes pas seuls, on nous appuie. En réseau scolaire, des parents sont mobilisés. En enseignement supérieur, la population étudiante partage le même combat. Dans le réseau de la santé et des services sociaux, on applaudit le travail du personnel.

Cet automne, nous serons prêts. Prêts pour l’étape ultime si le gouvernement refuse encore de négocier de bonne foi.

Des perspectives appelant la mobilisation

Il faudra également composer, cet automne, avec les élections fédérales. Ce que l’on peut espérer, c’est une défaite des conservateurs. Rarement l’idéologie d’un gouvernement aura été aussi misogyne. Il a nié le droit des femmes à l’équité salariale dans la fonction publique, il a réduit considérablement le financement d’organismes de la condition féminine et de défense des droits des femmes, ignoré le problème des femmes autochtones et refusé de financer les ONG qui incluent l’avortement dans leur programme d’aide internationale. Le gouvernement Harper aura été celui qui a bafoué davantage les droits des travailleuses et des travailleurs.
D’ailleurs, une vaste mobilisation des grandes forces syndicales et progressistes s’organise présentement pour empêcher les conservateurs de reprendre le pouvoir. Cette grande mobilisation s’est manifestée lors du Forum social des peuples, en 2014, à Ottawa, forum auquel nous avons participé. Sans pour autant prendre parti, il est clair que nous ne pouvons rester muets devant un gouvernement qui se moque de la démocratie.

En ce début de triennat, il est indéniable que notre interlocuteur au Québec, qu’on le veuille ou non, sera le gouvernement libéral qui va vouloir nous pousser très loin dans la privatisation. Les cas des services de garde et de la santé sont éloquents à ce chapitre ; celui de l’éducation l’est tout autant. Par des compressions budgétaires à répétition, il diminue radicalement les services offerts dans les écoles publiques. Quand on pense qu’on en est maintenant à plus d’un milliard de dollars de coupes dans le réseau scolaire, c’est un véritable miracle que le personnel de l’éducation parvienne encore, à force de passion et de professionnalisme, à tenir l’école à bout de bras. Au collégial, ce n’est guère mieux. Le dernier budget Leitão prévoyait une coupe de 45 millions cette année. Ça représente un manque à gagner de trois cent trente mille à deux millions de dollars par cégep. Dans les universités, on se demande ce qui reste d’universitaire quand on coupe dans la recherche, les programmes, les cours. C’est près de 275 millions que le gouvernement libéral a sabrés depuis son arrivée au pouvoir.

Il est d’autant plus troublant, voire offusquant, d’entendre le premier ministre Couillard déclarer sa fierté de nos investissements en éducation et en formation de la main-d’oeuvre devant un parterre d’invités internationaux au Forum économique des Amériques qui s’est déroulé à Montréal il y a deux semaines. C’est comme jouer le rôle de Pinocchio devant de la grande la visite ! Il a transformé le proverbe « a beau mentir qui vient de loin » en « on a beau mentir à ceux qui viennent de loin » !
Attardons-nous davantage au travail dans le secteur public. On s’aperçoit rapidement que les gouvernements de droite ont une fâcheuse tendance à réduire nos acquis et nos droits. On s’acharne sur les conditions de retraite des travailleuses et travailleurs, on recherche la mobilité et la souplesse au prix de la précarité des emplois, on s’inquiète peu de la rétention et de l’attraction du personnel. Pourtant, les gouvernements devraient plutôt voir l’emploi comme un MOTEUR économique et non comme un frein à l’équilibre budgétaire.

Au cours du prochain triennat, il nous faudra également nous questionner à propos du droit de grève, des lois spéciales, de la judiciarisation des relations du travail, de la loi sur les services essentiels. Nous devrons syndicalement faire valoir nos droits fondamentaux de liberté d’association et de négociation.

Nous devrons être plus combatifs, développer un discours significatif pour nos membres et plus largement pour la population. Nous avons de plus en plus d’arguments à faire valoir en faveur des services publics, tant sur le plan social que sur le plan économique, tout comme sur la qualité des emplois.

Fortifier nos assises

Nous avons pris les grands moyens pour affronter le contexte sociopolitique difficile. Nous avons entrepris une vaste consultation démocratique auprès de nos membres pour fortifier nos assises. Une réflexion collective visant à renforcer notre légitimité et notre capacité d’action.

D’ailleurs, lors de la tournée de la Commission spéciale sur le renouveau syndical, nous avons pu cerner les embûches à un engagement syndical plus fort, comme la surcharge de travail, la conciliation famille-travail-militantisme et la précarité en emploi. On constate donc que, contrairement à ce que véhiculent nos détracteurs, ce n’est certes pas notre légitimité qui est remise en question.

Conséquemment, dans le cadre du Congrès, la Commission a formulé des recommandations regroupées sous deux thèmes, soit le processus démocratique ascendant et une action syndicale plus efficace.

Dans le premier cas, on souhaite un virage terrain fondé sur les préoccupations et les motivations des membres. Nous devons mettre en place des conditions pour favoriser la relève syndicale et inciter particulièrement les femmes et les jeunes à investir les lieux de pouvoir dans leur milieu de travail.

Dans le second cas, il s’agit de renforcer l’action collective. Nous y parviendrons en jouant notre rôle de leader, élément essentiel à la réussite de nos objectifs. Nous pourrons ainsi donner le goût à nos membres de s’impliquer et de se mobiliser davantage. Ils sont l’élément clé et la force de transformation sociale de notre centrale.

Le défi, tout en étant majeur, n’en demeure pas moins stimulant. Nous devrons nous retrousser les manches et passer de l’idée à l’action. Je sais que nous en sommes capables !

Des stratégies syndicales pour agir

Et j’ai confiance aussi que nous pourrons élaborer ensemble, durant les prochains jours, des stratégies syndicales pour contrer les gouvernements Harper et Couillard. Deux gouvernements qui adoptent des politiques d’austérité et qui s’attaquent ouvertement au mouvement syndical comme à toute opposition. Nous contesterons et nous dénoncerons toute mesure réduisant notre capacité de nous organiser et de nous défendre collectivement. Notre pertinence comme acteur influent, dans la démocratie du travail, n’est plus à démontrer. Notre leadership est le gage de l’atteinte de nos objectifs.

Nous devrons obliger nos gouvernements à respecter leurs engagements internationaux en matière de relations du travail, comme le prescrit l’Organisation internationale du travail. C’est simple, ils doivent s’engager dans un réel dialogue social avec les organisations syndicales. Nous sommes des acteurs de premier plan dans le développement social et économique de la société. Ils ne peuvent nous ignorer plus longtemps.

Je lisais la semaine dernière, dans Le Devoir, qu’une étude du Fonds monétaire international (FMI) révélait, et je cite, que « l’enrichissement des mieux nantis ne ruisselle pas automatiquement sur l’ensemble de l’économie. C’est même plutôt l’opposé. En fait, ce sont les pauvres et la classe moyenne qui comptent le plus pour la croissance ». Bref, c’est le rehaussement des conditions de travail et de vie qui contribue au partage de la richesse et, ainsi, à la croissance d’un pays. Plus nous élargirons la syndicalisation, plus nous participerons au développement économique et social de notre société.

Un rempart organisé contre la droite

Le mouvement syndical au Québec représente le plus grand rempart organisé contre la montée de la droite. Nous sommes les héritiers de militantes et militants qui ont lutté pour un salaire décent, l’équité salariale, les congés parentaux, les retraites, les congés maladie, la santé et la sécurité du travail ainsi que tous ces acquis qui ont profité aux travailleuses et travailleurs tant syndiqués que non syndiqués. Nous sommes de la trempe des bâtisseurs. Nous sommes de celles et ceux par qui les écarts de richesse s’amoindrissent.

Nous sommes une organisation syndicale de propositions qui prône le dialogue social. Mais quand la répression devient de plus en plus forte, que les gouvernements deviennent de plus en plus autoritaires, le syndicalisme de combat s’impose pour défendre un projet de société plus juste et égalitaire.

Nous ne baisserons pas les bras. La conjoncture est beaucoup trop périlleuse. Nos services publics s’effritent de mois en mois. Nos droits du travail et nos droits syndicaux sont menacés de reculs importants, tant au fédéral qu’au Québec. Notre filet social, auquel nous tenons tant, commence à s’affaiblir avec le désengagement de nos gouvernements. Les paradis fiscaux, les inégalités de revenus, les inégalités fiscales, les redevances sont légion et ne sont nullement inquiétés par nos gouvernements. Ce sont là d’excellentes sources de revenus pour financer nos services publics.

Nous sommes à l’heure des initiatives, de l’engagement et des résistances. Nous sommes des leaders qui avons une grande responsabilité, celle de montrer le chemin à suivre et de susciter l’action. Soyons fiers de notre leadership, de ce que nous sommes, de notre militance. Nous sommes les architectes d’une société meilleure.
Je vous souhaite de bons débats et un bon congrès !

Louise Chabot

Présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) (depuis 2012)

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