Édition du 23 avril 2024

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Amener au présent le rêve du futur

Dans sa préface, Jean Batou souligne, entre autres, que « Refuser de penser l’émancipation, c’est se résigner à vivre la régression d’un ordre social qui peut conduire au pire ». Des multiples définitions de l’émancipation, je précise que pour moi, il s’agit de s’auto-émanciper individuellement et collectivement (il ne saurait y avoir l’un sans l’autre) des rapports sociaux de domination, d’exploitation aujourd’hui existants. Et donc, de penser et construire d’autres environnements sociaux, où les êtres humains, les groupes humains, communautés imaginaires ou réelles, seront à la fois libres et égales/égaux. Il s’agit donc de processus/ruptures historiques, dans des environnements concrets. Les agendas, les pistes stratégiques restent à imaginer, à construire, les tensions et les contradictions à prendre en compte et à dépasser, l’unité des dominé-e-s à inventer, etc.

Le préfacier indique aussi que « l’urgence consiste à reprendre la réflexion au sujet des grandes lignes d’un projet de rupture avec cet ordre économique et social intolérable, au-delà de la multiplication et du renforcement indispensable des résistances au quotidien » ; qu’une des causes du désarmement actuel de la pensée critique, au delà des effets des défaites accumulées, des effets de la « crise », de l’augmentation des inégalités, de la précarité, etc. « réside dans son éparpillement extrême dans des champs disciplinaires, des écoles de pensée, des pays, des générations arbitrairement cloisonnés. Son enfermement au sein de ghettos universitaires, inévitablement dominés par les rituels académiques des courants mainstream, mais aussi son autoconfinement dans un certain nombre d’espaces interstitiels mal irrigués, qui s’ignorent réciproquement, conduisent à l’impuissance et à une certaine stérilité ». J’ajouterai la non prise en compte des analyses et des théorisations des dominé-e-s, et je pense, entre autres, aux apports des mouvements féministes et des luttes anti-coloniales et antiségrégationnistes. De plus, l’incapacité de certain-e-s à se penser dans le cadre des rapports sociaux asymétriques, dans des communautés majoritaires dominantes et invisibilisées, d’en être les bénéficiaires (de manière importante ou marginale selon les cas), n’aide pas aux constructions de visions universalisantes (et non uniformisantes) concrètes, qui ne sauraient être, celles, seulement abstraites, mais non réellement existantes, affichées dans les pays dit du Nord.

Je partage enfin ce que suggère Jean Batou : « il serait tout de même souhaitable de travailler à une nouvelle synthèse de la pensée critique radicale afin de nourrir un projet de transformation sociale révolutionnaire à la hauteur des enjeux de la période actuelle ».

Table des matières

Jean Batou : Préface

Introduction

Première partie : Offensives capitalistes

Chapitre I : Michel Husson : Le capitalisme embourbé. Une analyse de la crise contemporaine

Chapitre II : Bruno Tinel : Penser la dette publique en lien avec la dynamique du capital

Chapitre III : Philippe Hambye, Vincent Mariscal et Jean-Louis Siroux : Capitalisme néolibéral et réalisation de soi par le travail

Chapitre IV : Stefan Kipfer : Urbanisation et racialisation : déségrégation, émancipation, hégémonie

Chapitre V : Capucine Larzillière : La stratégie féministe à l’épreuve de la racialisation du sexisme

Deuxième partie : Alternatives économiques et politiques

Chapitre VI : Joseph Daher : Une analyse des processus révolutionnaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

Chapitre VII : Charles Romain Mbele : S’émanciper de la marchandise : une perspective négro-africaine

Chapitre VIII : Federico Tarragoni : Raison populiste, démocratie et émancipation populaire

Chapitre IX Daniel Tanuro : Pour une reconstruction écologique du marxisme

Chapitre X : Laurent Garrouste et Roxanne Mitralias : Défis pour une émancipation agroécologique

Troisième partie : Résistances culturelles et contre-hégémonies

Chapitre XI Alexis Martig : Culture, révolution et émancipation : le Mouvement des sans-terre au Brésil

Chapitre XII Luis Martínez Andrade : La théologie de la libération : une dénonciation prophétique contre le capitalisme

Chapitre XIII : Nicolas Dot-Pouillard . L’islamisme et les insurrections arabes : la variable identitaire

Chapitre XIV Zahra Ali : Penser l’émancipation par le religieux : des féminismes islamiques

Chapitre XV : Stéphanie Pache : L’émancipation par la thérapie : analyse critique d’une proposition féministe

Chapitre XVI Andrea D’Urso : Critique du langage, révolution et émancipation

Conclusion

Compte-tenu de la richesse de l’ouvrage, je ne présente que quelques points et certains textes, et plus particulièrement dans la première partie.

Je commence par une critique générale, en lien avec mes commentaires précédents. Le cadre général des offensives capitalistes, me semble insuffisamment précisé. L’analyse du système capitaliste et de ses crises ne saurait suffire pour aborder toutes les interactions entre exploitation et domination. Il convient d’y « entremêler » la crise du rapport de la société humaine à son environnement, ce qui est fait dans le livre, et le redéploiement et les reformulations des rapports sociaux de sexe ou des processus de racialisation. Au delà des vocabulaires utilisés par les un-e-s et les autres, les rapports sociaux de classe, de genre et de « race » devraient être pensés comme consubstantiels, coextensifs, inter-sécants, entrelacés, etc.

S’il n’est pas possible de traiter, dans tous les textes qui le justifient, l’ensemble de ces dimensions, il faut au moins en signaler l’importance et spécifier les axes choisis. J’ajoute, en simplifiant, que tous les mouvements d’émancipation généraux ou particuliers n’intègrent pas (suffisamment) et en permanence l’ensemble de ces dimensions. Je reviendrai sur ces sujets en soulignant les impasses préjudiciables dans certains textes.

Michel Husson analyse les grandes tendances du capitalisme, « une crise de régulation du capitalisme ; le basculement de l’économie mondiale ; la contradiction entre modèle énergétique et défi climatique ». Illustrée de graphiques, son argumentation, fait ressortir, entre autres que « L’austérité est au fond une violence exercée pour valider les droits de tirage sur la plus-value auxquels le capital se refuse à renoncer ». L’auteur insiste sur quatre contradictions ou dilemmes étroitement imbriqués : la répartition, la mondialisation la politique budgétaire, le dilemme européen. A partir de son analyse de la crise systémique, il propose une boussole pour construire une alternative, boussole à trois dimensions : « sobriété énergétique », « rééquilibrage du monde (relocalisations et auto-centrage) », « priorité aux besoins sociaux (nouvelle répartition et démarchandisation) ». La profondeur de la « crise » est souvent sous-estimée, ce qui n’est pas le cas chez l’auteur, qui souligne que « le pire reste sans doute à venir » en absence d’alternative crédible et majoritaire. Une présentation synthétique et très abordable.

Bruno Tinel analyse les politiques déployées au nom de la priorité à la réduction de la dette publique. Il montre pourquoi cette dette s’est creusée et les conséquences des politiques d’austérité, qui loin de la réduire ne peuvent que l’amplifier. Il s’agit donc d’un prétexte, d’un outil de réorganisation, de modification du rapport de force entre les classes. Son analyse recoupe celles du CADTM, voir entre autres : Damien Millet et Éric Toussaint : AAA Audit Annulation Autre politique. Crise de la dette : la seule façon d’en sortir, Seuil 2012, AAA : le ricanement des hyènes. Je rappelle l’importance de ce sujet, les nécessaires audits des dettes publiques, afin d’en montrer les caractères odieux et illégitimes (et donc de ne pas être tenu légalement de les rembourser). Sans oublier le poids de l’endettement privé, à commencer par celui des banques qui sera explosif lors d’une prochaine accentuation de la crise.

Philippe Hambye, Vincent Mariscal et Jean-Louis Siroux nous parle du travail, des outils de management. Ils citent les travaux de Fréderic Lordon.

Au delà de l’intérêt d’une partie des analyses, leur approche souffre de la non prise en compte des rapports sociaux de sexe. L’abstraction « travailleur » ne permet pas, à mes yeux, de saisir l’ensemble des déterminations et des contradictions. Voir par exemple, Danielle Kergoat : Se battre disent-elles…, La Dispute – legenredumonde 2012, Travailleuse n’est pas le féminin de travailleur. Les politiques de management ne peuvent être saisies hors de la division sexuelle du travail.

Deux autres points me semblent très discutables. Premièrement, l’absence de prise en compte des contradictions dans les discours et les organisations du travail. Quelque soit l’efficacité sociale des uns et des autres, ils n’éliminent jamais la pensée, même partielle, des rapports sociaux, les résistances voire les révoltes. Le second concerne l’aliénation et la fausse conscience. Frédéric Lordon et les auteurs ont raison de montrer les faiblesses de ces notions. Cependant, en écartant la notion de fétichisme, autrement plus importante chez les auteur-e-s se réclament du marxisme, ils ne vont pas au cœur du débat. De plus, il me semble qu’il ne faut pas confondre l’impuissance à penser et modifier les rapports de force et la légitimité des rapports sociaux. La lecture des écrits féministes aurait permis d’éviter le soit-disant consentement des salarié-e-s à leur domination. Car ici aussi, comme l’écrivait Nicole-Claude Mathieu « céder n’est pas consentir ». Voir Nicole-Claude Mathieu : L’anatomie politique – catégorisations et idéologies du sexe, réédition Racine de iXe 2013, La définition du sexe comporte toujours un aspect stratégique, c’est-à-dire politique, dans la gestion des relations entre les sexes, Geneviève Fraisse : Du consentement, Non conforme – Seuil 2007, Car dire « oui », c’est aussi pouvoir dire « non » | Entre les lignes entre les mots.

Les débats sur le travail peuvent avoir de multiples dimensions qu’il convient d’interroger. Au cœur des rapports sociaux de travail sous le capitalisme, il y a l’exploitation des salarié-e-s, les relations entre propriétaires de moyens de production et salarié-e-s ne disposant que de leur force de travail. L’asymétrie « au cœur de l’organisation capitaliste des rapports sociaux de travail » ne me semble donc pas être un problème de légitimité. Reste cependant à mieux comprendre les mécanismes de subordination par et dans le travail. Et, sur ce sujet, les apports des syndicalistes et des féministes sont incontournables.

Stefan Kipfer analyse les rapports entre urbanisation et racialisation. « L’urbanisme de mixité est racialisé dans la mesure où il exprime une volonté souvent euphémisée de neutraliser les dangers sociopolitiques que poseraient les quartiers populaires à forte concentration de groupes non blancs ». Il parle, entre autres, du régime de visibilité, des ségrégations spatiales, de la mixité sociale (voir sur ce sujet le livre, cité par l’auteur de Sylvie Tissot : De bons voisins. Enquête dans un quartier de la bourgeoisie progressiste, Raisons d’agir – Cours & travaux 2011, Diversité et renouvellement des formes de l’inégalité). L’auteur introduit aussi l’idée d’auto-émancipation : « De ce point de vue, on peut comprendre la déségrégation et la mixité sociale comme des formes d’émancipation uniquement dans la mesure où, d’une part, elles sont voulues par les groupes ségrégués eux-mêmes et, d’autre part, elles permettent aux mouvements populaires de se réunir dans la mobilisation ».

Avant d’aborder le dernier article de la première partie, je voudrais revenir sur un problème d’équilibre général du livre, sans reprendre ce que j’ai déjà indiqué.

Je trouve problématique que le premier article sur les femmes, le féminisme soit consacré à son instrumentalisation. Cette instrumentalisation racialisante existe aussi dans d’autres dimensions sociales mais n’a pas été traitée. Problématique aussi, le non rappel que le(s) féminisme(s), comme pensée(s) subversive(s) des rapports sociaux sont « minoritaire(s) » dans la société, dans les mouvements sociaux et probablement aussi dans les mouvements d’émancipation. Domine la naturalisation des divisions sexuelles, les assignations genrées, la non reconnaissance de l’exploitation des femmes dans le travail domestique, le refus de l’enseignement du genre, le travail partiel, la sous-estimation des violences systémiques contre les femmes (dont le viol), la remise en cause du droit à l’avortement, etc. Un article sur tout ou partie de ces sujets aurait été pour le moins bienvenu dans cette première partie du livre.

Capucine Larzillière analyse les instrumentalisations des féminismes, « La défense des droits des femmes, désormais labellisée dans le répertoire des valeurs occidentales, sert ainsi de caution à des politiques impérialistes, tandis que leur sort est bien vite oublié une fois l’intervention réalisée ». Double discours de « libération des femmes » par ceux-là même qui maintiennent ici un système d’inégalité entre les hommes et les femmes. L’auteure indique, entre autres « Nous nous intéresserons dans un premier temps à la manière dont le principe d’égalité entre hommes et femmes est devenu au cours de la deuxième moitié du XXe siècle un élément clef des valeurs de l’identité nationale ayant comme fonction de rejeter le sexisme sur les autres ». Je partage le gros de ses argumentations, comme par exemple, « mettre les Autres en accusation est une manière commode pour les sociétés occidentales de se blanchir de leur propre sexisme » ou « Au final, faire de l’égalité entre les hommes et les femmes l’un des éléments du panel renouvelé des valeurs occidentales relève donc d’une double mystification. En effet, d’une part, cette racialisation du sexisme sert de caution à une volonté de stigmatisation de l’islam et, de l’autre, elle masque les inégalités à l’œuvre dans les pays occidentaux. Il s’agit donc d’un détournement de la cause féministe qui interpelle les mouvements sociaux qui s’en réclament ». Ces analyses me semblent importantes, comme les rappels sur les violences, ou les critiques de positions « négligeant » le système de genre et ses effets, etc.

Reste cependant des formulations ou des expressions qui me paraissent, au moins inadéquates. Je ne sais ce qu’est « la stratégie féministe », au mieux je peux reconnaître des stratégies féministes. Qui parlerait de stratégie, au singulier, du mouvement ouvrier ?

L’auteure cite Sara Farris sur la racialisation du travail domestique « Sara Farris s’intéresse aux fondements politico-économiques de cette instrumentalisation.

La « bienveillance trompeuse » vis-à-vis des femmes migrantes est à mettre en relation avec leur place dans le système de production et de reproduction, où elles sont quasiment exclusivement employées dans les domaines de l’aide domestique. « Les femmes migrantes sont les “domestiques” qui aident à maintenir le bien-être des familles et des individus européens. Elles sont celles qui, en aidant les femmes européennes à défaire les genres en se substituant à leur place dans le foyer, permettent à ces femmes “nationales” de devenir des travailleuses sur le marché du travail “productif”. » Cette place spécifique et cruciale explique à la fois la « compassion » dont elles font l’objet quand les hommes migrants sont criminalisés comme « voleurs de travail » et leur cantonnement dans une image stéréotypée de femme soumise malgré les injonctions à se conformer à un modèle d’intégration occidental ». Ce point est en effet important. L’auteure aurait pu ajouter la place des migrantes racialisées plus généralement dans les politiques du care ou dans le système prostitueur.

Dans le paragraphe cité, il y a cependant un raccourci. En « sous-traitant » le travail domestiques les « femmes européennes » ne défont pas le genre, elles restent bien dominé-e-s dans les rapports sociaux de sexe, même si elles se trouvent dans une situation « d’exploiteur » du travail d’autres femmes, mais pour le compte du groupe social dominant, les hommes qui ne veulent ni se soucier ni faire ce travail.

Capucine Larzillière dénonce avec raison l‘ethnocentrisme d’une partie des mouvements féministes, mais cette critique concerne tout autant une partie du mouvement syndical et des partis politiques de gauche.

La lectrice et le lecteur trouveront de multiples pistes de réflexion dans la seconde et la troisième parties du livre, entre autres :

* Analyse des processus des révolutions arabes en cours, et l’insistance, contre les présentation médiatiques, des dimensions sociales, économiques et politiques, de la place des politiques néolibérales poursuivies par les gouvernements dits islamiques, du rôle du FMI et de la Banque mondiale, des luttes ouvrières, « des questions cardinales des droits des femmes, des minorités et de la mise en place d’un État laïque garantissant l’égalité de toutes les citoyennes et de tous les citoyens sans discrimination », du coup d’État militaire en Égypte, de la place des islamismes politiques, « Les courants orientalistes et d’orientalisme inversé, qui voyaient pour des raisons différentes et opposées la religion comme le moteur de l’histoire dans cette région, doivent revoir leur copie, car les bases de mobilisation de ces révolutions n’ont pas été « L’islam est la solution », mais bien « La révolution est la solution » ou encore « Pain, liberté et indépendance »… En complément, voir par exemple, Gilbert Achcar : Le peuple veut. Un exploration radicale du soulèvement arabe, Sindbad – Actes sud 2013, Le soulèvement arabe n’en est encore qu’à ses débuts

* Reconstruction écologique du marxisme, diminution de la production matérielle et des transports, au moins dans les pays développés, satisfaction des besoins, revalorisation des savoirs paysans, reconversion écologique et transition énergétique, expropriations, nationalisations et mise « en réseau des systèmes locaux, utilisant les sources locales les plus adéquates, gérées et contrôlées localement par les communautés » pour un nouveau système énergétique, discussions autour « formes d’organisations sociales permettant l’émancipation du travail »… En complément possible, Daniel Tanuro : L’impossible capitalisme vert, Les empêcheurs de penser en rond / La Découverte 2010, Crise historique de la relation de l’humanité et son environnement

* Revalorisation de l’agriculture paysanne, de la place des paysan-ne-s dans les processus d’émancipation, biens communs et besoins immédiats, produire et consommer autrement, gestion collective et droit d’usage des terres, souveraineté alimentaire. Une discussion trop rare dans les courants du mouvement ouvrier.

* Pensées de l’émancipation au prisme du religieux les féminismes islamiques, « Le féminisme musulman a aussi montré une porosité des frontières entre militances « laïques » et islamistes, dans la mesure où son élaboration ne repose pas sur des recherches et des travaux strictement religieux, mais se nourrit au contraire des sciences sociales pour formuler sa pensée et ses idées ». Une remarque sur ce sujet. Une chose est de penser la place de ces féminismes ancrés dans la relecture des textes, ses engagements dans la construction d’une nouvelle hégémonie, autre chose est de préjuger ses places futures, pour l’ensemble des femmes, dans les mobilisations pour le bouleversement des rapports sociaux. Il n’est pas possible d’écarter la possibilité de profondes manifestations « antireligieuses », d’une « vengeance » sociale contre certains « clergés », même de la part de croyant-e-s dans le cadre de la bataille pour une sécularisation des États…

Au delà des critiques énoncées, un ouvrage appréciable pour (re)prendre et approfondir les débats, analyser les crises et les adaptations du mode de production capitaliste et de l’ensemble des rapports sociaux. Une invitation à sortir des carcans spécialisés universitaires. Une invitation à penser en politique, à travailler sur une (des) nouvelle(s) synthèse(s) des pensées radicales pour pouvoir construire des mobilisations émancipatrices, délier les « nous » artificiels, et créer un « front » hégémonique autour de propositions crédibles et majoritaires…

Rappel du colloque : Penser l’émancipation (Université Paris-Ouest Nanterre, 19 – 22 février 2014) : Penser l’émancipation (Université Paris

Sous la direction d’Hadrien Buclin, Joseph Daher, Christakis Georgiou et Pierre Raboud : Penser l’émancipation

Offensives capitalistes et résistances internationales

La Dispute, Paris 2013, 415 pages, 28 euros

Didier Epsztajn


Pour l’intégralité de l’article

http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2014/01/20/amener-au-present-le-reve-du-futur/

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