Rappelons qu’alors que des projets de construction autofinancés avaient reçu les approbations à tous les niveaux au ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministre Barrette les a annulés pour évaluer un possible recours au privé. Cette décision ne fait aucun sens aux yeux de la centrale syndicale, « les services auxiliaires en santé sont en général très performants. Évaluer un recours au privé ne peut pas se faire qu’en termes comptables, on est dans l’idéologie mur à mur ici », déclare Jacques Létourneau, président de la CSN.
Du côté de la FSSS-CSN, on s’inquiète énormément de la perte d’expertise qui découlerait d’une telle décision. Guy Laurion, vice-président, affirme que « les buanderies publiques c’est plus qu’un simple service de blanchisserie, c’est un savoir-faire qui s’est forgé au fil des ans et qui a des impacts importants en terme de santé publique. C’est un élément majeur qu’on pourrait perdre si le ministre décidait d’envoyer le service au privé. »
Jacques Létourneau rappelle qu’il n’est pas trop tard, « le ministre Barrette n’a toujours pas rendu sa décision, il peut encore assurer la sauvegarde des buanderies publiques et des 200 emplois de qualité qui en découlent, en fermant définitivement la porte au privé. » La CSN assure qu’elle surveille le dossier de près et qu’elle ne baissera pas les bras. « Pour sauver notre réseau public de santé et de services sociaux, nous serons intraitables », conclut Jacques Létourneau.