« Plusieurs éléments intéressants se retrouvent dans les orientations proposées par le MRN et nous nous en réjouissons , s’est exprimé le trésorier de la CSN et responsable politique du dossier de l’environnement, monsieur Pierre Patry. Les objectifs de réduction des GES, d’appui plus rigoureux à l’efficacité énergétique, à la filière hydroélectrique de même que les initiatives d’électrification du transport, notamment le monorail haute-vitesse, sont des éléments que nous encourageons fortement et pour lesquels le gouvernement, pour autant qu’il s’y engage avec des moyens à la hauteur de ses ambitions, peut compter sur notre appui. ».
Par ailleurs, pour la CSN il est impératif de renforcer les arrimages entre les différentes politiques gouvernementales (industrielle, mobilité durable, territoriale, etc.) pour se doter d’une vision cohérente et stratégique en matière énergétique. Il est aussi nécessaire de réfléchir sérieusement au développement des différentes filières telle que l’éolien, « il est essentiel que le Québec touche sa juste part du développement énergétique projeté. Pour nous, ça passe par des retombées concrètes : emplois de qualité, développement de filières industrielles à part entière et renforcement de nos régions en matière de formation qualifiante, de perfectionnement et de recherche et développement », a insisté monsieur Patry.
La CSN insiste aussi sur le fait que tous les projets de développement énergétique fassent l’objet d’études d’impact et de faisabilité, par le biais d’une évaluation environnementale stratégique ou par des audiences devant le BAPE, et ce, dès le tout début de tout projet. Qui plus est, la gouvernance et la démocratie doivent être renforcées à toutes les étapes des projets par la mise en œuvre de mécanismes de consultation et d’acceptabilité sociale.
« Finalement, nous réitérons l’importance d’un moratoire complet sur l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures à l’île d’Anticosti, dans le golfe Saint-Laurent et en Gaspésie, de même que sur l’exploitation des gaz de schiste. Le MRN n’a pas réussi à nous convaincre de la cohérence de sa vision en cette matière... Où sont les études ? Quel règlement s’appliquera ? Quelles garanties pour la sécurité des écosystèmes nous donne le gouvernement ? Voilà autant de questions à répondre préalablement à la signature d’un chèque en blanc ! » a martelé monsieur Patry.