Le Syndicat estime qu’il est primordial que la future agence des Transports soit soumise à la Loi sur la fonction publique afin de maintenir une surveillance du public, comme c’est le cas actuellement pour d’autres agences publiques telles que la SAAQ ou la CSST.
Par ailleurs, Lucie Martineau soutient que la transformation d’une partie du ministère en une agence n’est pas une panacée face aux problèmes de collusion et de corruption. Elle estime que le gouvernement peut facilement s’attaquer à ces problématiques sans passer par la création d’une nouvelle structure. Pour ce faire, il doit non seulement revoir l’encadrement des contrats, mais aussi remettre en question l’utilisation même de la sous-traitance. Par contre, l’absence de salaires concurrentiels fait en sorte que l’attraction et le maintien des ressources humaines au MTQ sont en grande difficulté.
Ainsi, les efforts déployés par le MTQ au cours des dernières années n’ont pas porté de fruits. « Le personnel du MTQ comme les techniciens en travaux publics et les ouvriers démissionnent parce qu’ils sont payés deux fois moins cher par rapport au secteur privé et aux autres organisations publiques. L’agence que souhaite créer le ministre, tout comme les autres existantes, sera soumise au contrôle budgétaire du Conseil du trésor et aura difficilement les coudées franches pour améliorer les salaires », rappelle madame Martineau.