L’APNQL déclare un moratoire permanent sur le développement de la filière uranifère et des terres rares sur l’ensemble des territoires des Premières Nations au Québec et invite le gouvernement provincial à en faire autant.
« L’exploration et l’exploitation de l’uranium et des terres rares soulèvent des préoccupations et des enjeux très particuliers auxquels nous ne voulons pas que nos générations futures soient confrontées. Les incertitudes et les lacunes majeures dans les connaissances scientifiques et technologiques concernant l’exploitation de l’uranium, la gestion des résidus, les imprécisions et incertitudes des enjeux économique, les impacts sur la santé et sur l’environnement, ainsi que la non acceptabilité sociale de ce développement par nos populations sont autant d’enjeux qui motivent notre moratoire permanent sur les développements de la filière uranifère au Québec.
Le territoire du Québec n’a jamais été cédé par les Premières Nations, qui détiennent un titre aborigène et des droits ancestraux et issus de traités. Le gouvernement de la province de Québec doit respecter ces droits. En assemblée le 10 juin dernier, les chefs de l’APNQL ont adopté par consensus une résolution (n°16/2015) déclarant un moratoire permanent sur le développement de la filière uranifère et des terres rares, incluant l’exploration, l’exploitation minière, la concentration, le raffinage, le transport et l’entreposage des déchets d’uranium et des terres rares sur l’ensemble des territoires des Premières Nations au Québec. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires et appropriée pour donner effet à cette résolution », déclare Ghislain Picard, chef de l’APNQL.