Édition du 8 octobre 2024

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Dépôt des crédits budgétaires 2013-2014 - Des sommes nettement insuffisantes pour répondre aux besoins en éducation (FAE)

LAVAL, QC, le 6 déc. 2012 - La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a déploré à maintes reprises, ces dernières années, le sous-financement chronique en éducation. Après la présentation du budget, elle avait exprimé son insatisfaction d’assister à des compressions additionnelles dans le réseau scolaire. La FAE espérait que le dépôt aujourd’hui des crédits budgétaires puisse permettre au moins de déterminer clairement les sommes allouées à des secteurs jugés prioritaires. Or, il n’en est rien. Le document, très épuré, présenté par le Conseil du trésor, ne permet pas de connaître l’engagement véritable du gouvernement envers plusieurs volets de développement du secteur de l’éducation. La FAE juge inadmissible, par exemple, que les problèmes associés à la mauvaise qualité de l’air que respirent nos élèves et l’ensemble du personnel en éducation ne soient pas pris au sérieux. Pourtant le vérificateur général du Québec par intérim, Michel Samson, a, dans son rapport déposé la semaine dernière, évoqué la situation très préoccupante vécue dans plusieurs écoles, où l’air vicié par les moisissures porte atteinte à la santé.

« Où sont les sommes pour apporter les correctifs aux infrastructures vieillissantes et dont l’entretien est carrément négligé ? La santé de nos enfants, de nos profs et de toutes les personnes qui travaillent dans des établissements scolaires contaminés ne doit-elle pas être jugée prioritaire ? Rien ne permet de voir un redressement à ce chapitre pour la prochaine année. On laisse donc aux commissions scolaires le soin de déterminer la part de leur budget qu’elles y consacreront. Or, avec les compressions qu’elles ont subies ces dernières années, quelle part pourront-elles y consacrer ? », a déclaré le président de la FAE, Pierre St-Germain.

Avec une maigre augmentation de 1,8 % du budget alloué au secteur de l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire, qui couvre en fait à peine l’augmentation des coûts de système, la FAE se demande comment on pourra répondre aux besoins urgents. Elle espérait par le dépôt des crédits obtenir des réponses claires. Il n’en est rien si ce n’est que l’on va maintenir l’enseignement de l’anglais intensif en 6e année du primaire.

« Est-ce vraiment cela la priorité ? Rien sur l’implantation des maternelles 4 ans, rien sur la construction de nouvelles écoles, rien sur la manière de venir en aide aux élèves en difficulté d’apprentissage, rien sur l’entretien du parc immobilier, rien sur le développement du secteur de l’éducation des adultes, bref la déception est totale. C’est profondément désolant pour un gouvernement qui avait promis de faire les choses différemment. On ne sait strictement rien de plus que ce que le dépôt du budget nous a appris le 20 novembre et pour lequel nous avions exprimé notre profonde insatisfaction. Le gouvernement a raté une belle occasion de démontrer qu’il ferait autrement en éducation », de conclure, M. St-Germain.

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