Photo et article tirés de NPA 29
Le capitalisme est le résultat d’une construction sociale basée sur la prédation et l’exploitation des travailleurs, des animaux et de la nature, à partir de titres de propriété inégalement répartis. Mais la folie d’une petite oligarchie pour capter toujours plus de profits menace l’habitabilité de la planète.
Les 10 % les plus riches du monde contribuent à près de la moitié (47,6 %) des émissions totales de gaz à effet de serre. Ne nous trompons donc pas de colère et de vocabulaire : entre anthropocène et capitalocène, ce qui est mis en question n’est pas la fin du monde, mais bien celle du capitalisme.
Une autre perspective s’impose face aux incendies, inondations et pollutions qui pourrissent notre santé et notre passage éphémère sur Terre. Ce qui a été construit par les dynasties familiales de l’aristocratie de l’argent peut être déconstruit par celles et ceux qui aspirent à la bonne vie basée sur le partage et non plus sur le vol légalisé.
Malgré la mobilisation des milliardaires pour empêcher tout nouveau récit en achetant les moyens d’information afin d’imposer « la pensée unique », qui va dans le sens de leurs intérêts de classe, l’après-capitalisme est déjà là en marche…
Les initiatives institutionnelles se multiplient, sous forme d’associations, de rencontres, de Scop, de fêtes qui donnent vie à la solidarité et surtout à la coordination des luttes face aux divisions des partis politiques et des syndicats. Ces derniers parviennent parfois à créer des instances de coordination, mais les concurrences malsaines prennent trop vite le dessus.
Le récit est alors indésirable, l’incohérence entre les idées de solidarité revendiquées et la concurrence pour être le mieux placé dans des élections conçues pour reproduire l’ordre des rapports sociaux d’exploitation et de domination de classe, tétanise et favorise l’abstention qui doit beaucoup à la non-reconnaissance du vote blanc dans les suffrages exprimés.
Et pourtant, nous sommes celles et ceux qui pouvons par millions assurer le fonctionnement de l’économie réelle en préservant la planète dans l’altérité et le partage équitable. La nature devenant ainsi un bien inaliénable.
L’arbitraire des privilèges éclatera alors au grand jour et nous construirons ensemble un autre monde où chacun pourra devenir acteur de sa vie pour le meilleur de tous, la lumière et la joie de vivre la planète en partage pour tous et par tous, sans la compétition pour seule ambition.
Le récit d’un tel imaginaire peut apparaître naïf et inatteignable, mais nous nous rendrons compte avec le philosophe Sénèque que c’était parce que nous n’osions pas que le capitalisme nous paraissait indéboulonnable.
La seule pensée pour les futures générations constitue déjà une obligation irréversible d’être digne face à notre planète qui brûle, où les guerres se multiplient et le fascisme qui va avec, afin que nos enfants et leur descendance puissent avoir un avenir qui ne soit pas amputé dès la naissance.
7 décembre 2025
******
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :











Un message, un commentaire ?