« C’est à se demander où est le ministre de l’Éducation. Comment peut-il permettre cela ? Afin de répondre à la pénurie annoncée depuis plusieurs années, on accepte désormais comme seule solution durable de réduire comme peau de chagrin cette formation ? Cette vision à court terme est inacceptable. On crée une deuxième classe de préposées et préposés aux bénéficiaires, sans compter que l’on dévalorise le rôle de la formation professionnelle au Québec. Pour la FAE, le gouvernement libéral de Philippe Couillard ne cherche qu’à affaiblir les services publics offerts à la population québécoise », peste Sylvain Mallette, président de la FAE.
C’est pourquoi la FAE exige du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, qu’il rappelle à l’ordre son collègue Gaétan Barrette, ministre de la Santé. Celui-ci doit imposer la formation de 25 semaines à tous les établissements de santé au Québec. Non seulement faut-il préserver la valeur du DEP Assistance à la personne en établissement de santé (APES) de 750 heures, mais il faut aussi garantir la qualité des services offerts aux patients.
Reconnaissance des acquis
Aux yeux de la FAE, le choix du ministre Barrette pourrait aussi poser problème au regard des échelles salariales et des conditions de travail offertes aux employées et employés de l’État, plus particulièrement en termes d’équité salariale. En acceptant de reconnaître une formation de cinq semaines plutôt que de 25, le gouvernement reconnaîtra aux futurs préposées et préposés aux bénéficiaires au CIUSSS de la Capitale-Nationale beaucoup moins d’heures de formation que celles et ceux de la formation de 750 heures. Ainsi, deux préposés aux bénéficiaires pourraient avoir le même salaire d’entrée, alors qu’ils auraient suivi deux formations différentes, dont l’une très réduite.
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