La campagne consiste en un formulaire que le propriétaire résidentiel signe et qui est transmis au gouvernement et aux entreprises gazières pour marquer officiellement un refus de céder passage aux forages.

À Mont-Saint-Hilaire, environ 4300 personnes ont approuvé la campagne, soit plus de 90 % des gens rencontrés.

L’Hilairemontaise Chantale Koziole a frappé à de nombreuses portes cet automne et cet hiver pour récolter des signatures. Partout, le constat est le même : l’industrie inquiète les citoyens.

« Beaucoup de gens sont plus ou moins au courant, mais quand on leur expose la situation, ils ne veulent pas de cette industrie, explique la bénévole. C’est surtout l’utilisation de l’eau qui fait réagir les gens. »

Le comité a tenu des soirées de signature à l’entrée du supermarché Metro Riendeau et une pétition est constamment accessible au magasin L’Eau Vive à Mont-Saint-Hilaire.

Bien que n’ayant que peu de valeur légale, la démarche permet de sonder l’humeur de la population sur le controversé sujet.

« Ça permet de voir que nous ne sommes pas que quelques-uns à nous opposer à l’industrie, mentionne le responsable de la campagne à Mont-Saint-Hilaire, Marcel Labbé. Si l’industrie se manifestait dans la région, nous aurions l’appui massif des gens. »

À la grandeur du Québec, on calcule qu’environ 20 000 propriétaires ont signé la pétition.
Grand territoire

À Saint-Denis-sur-Richelieu, la campagne est en cours depuis le printemps dernier. Avec moins de bénévoles et un plus grand territoire à couvrir, ce n’est pas une mince affaire.

« C’est un travail exigeant, observe la Dionysienne, Danielle Houle, qui prend du temps pendant les fins de semaine pour faire signer la pétition. En campagne, les maisons sont très éloignées, donc on rejoint moins de gens rapidement. À Mont-Saint-Hilaire, ils peuvent rencontrer autant de gens en un avant-midi que nous en quelques mois. »

Après avoir essuyé une vingtaine de refus sur les 700 propriétaires rencontrés, Mme Houle dresse un constat clair : les gazières ne sont pas les bienvenues à Saint-Denis.

« De toute évidence, le projet n’est pas accepté par la population. Quand on cogne à certaines portes, les gens nous disent "Amène-la, ta pétition contre les gaz de schiste". »

Article tiré de l’hebdo L’Oeil régional du 14 janvier 2012