Édition du 16 avril 2024

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Conférence de Durban

Greenpeace dénonce les 12 dirigeants d'entreprises polluantes qui veulent saboter Durban

Alors que débute la seconde semaine des négociations internationales sur le climat, des activistes de Greenpeace et des militants d’autres ONG se sont rassemblés au Global Business day (Journée internationale des affaires) pour dénoncer les douze dirigeants d’entreprises polluantes qui oeuvrent en coulisse à miner un accord international sur le climat.

Parmi ces douze VP internationaux, on retrouve Lorraine Mitchelmore, PDG de Shell Canada et David Collyer, président de l’Association Canadienne des Produits Pétroliers (CAPP) qui, en plus de promouvoir les sables bitumineux, font pression sur les gouvernements afin qu’aucun accord international ambitieux sur le climat ne voit le jour à Durban. (Voir la liste des 12 entreprises en question : www.greenpeace.org/dirtydozen)

Six grimpeurs de Greenpeace qui occupaient pacifiquement le Conseil international des affaires sur le développement durable (WBCSD) ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de dérouler une banderole sur laquelle on pouvait lire en anglais : « Écoutez le peuple, par les pollueurs. »

Des marionnettes à taille humaine représentant les entreprises Shell, Koch Industries ou Eskom, - celles-là mêmes qui mettent des bâtons dans les roues des leaders internationaux-, ont rejoint la manifestation. Elles incarnaient notamment les députés du Congrès américain, le président de l’Union européenne et le premier ministre canadien, Stephen Harper.

« Ces douze entreprises polluantes devraient avoir honte de se réunir dans l’ombre pour saboter les négociations internationales qui doivent permettre de sauver le climat, des vies, des économies et des habitats, a affirmé Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International depuis le rassemblement. Mettre les intérêts privés à court terme devant la protection du public est moralement répugnant. Nos leaders politiques doivent fermer la porte aux entreprises polluantes qui célèbreraient l’échec de Durban, ils doivent écouter le peuple et non les pollueurs. Nos enfants et les leurs ne méritent pas moins. »

Malgré l’urgence de la situation, le large consensus scientifique et le soutien du public et des entreprises progressistes dans le sens d’une réelle action sur le climat, les attentes pour un accord ambitieux à Durban sont faibles.

« Greenpeace appelle les politiciens qui ont entre leurs mains notre économie et notre environnement à écouter le peuple au lieu des entreprises polluantes comme Shell, Eksom et Koch Industries, a déclaré Tzeporah Berman, co-directrice de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace International. Aujourd’hui, nous pointons du doigt ces douze entreprises polluantes qui empêchent les négociations climatiques de progresser. »

Cette manifestation pacifique fait suite à la sortie du rapport de Greenpeace Who’s holding us back ? (Qui nous empêche d’avancer ?) Une version en anglais est disponible sur : www.greenpeace.org/whos-holding-us-back

À cette manifestation étaient notamment présents Bobby Peek de Groundwork, Jamie Henn de 350.org, DesmondD’Sa de SDCEA et des porte-paroles de Greenpeace de différents pays.

(* WBCSD = World Business Council on Sustainable Development)

Virginie Lambert Ferry suit les négociations internationales sur le climat pour Greenpeace Canada.

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