Édition du 23 avril 2024

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Arts culture et société

Il faut nourrir la création québécoise en cinéma, insiste Catherine Dorion

QUÉBEC, le 10 déc. 2019 - Alors que le premier ministre François Legault envisage d’offrir des avantages financiers aux producteurs d’Hollywood pour les attirer au Québec, la députée de Taschereau et responsable solidaire en matière de culture, Catherine Dorion, invite le gouvernement caquiste à mieux soutenir les créateurs québécois, notamment en exigeant des contenus d’ici aux plateformes de contenus en ligne telles que Netflix.

« De quelle façon le fait de donner des cadeaux à Hollywood pour qu’ils viennent dépenser leur argent ici va-t-il nourrir la création québécoise en cinéma ? Je ne parle pas uniquement de nos techniciens ou de nos spécialistes des effets spéciaux, mais aussi de nos créateurs, réalisatrices, compositeurs, scénaristes, etc. Le cinéma québécois, ce n’est pas que de la main-d’oeuvre interchangeable qui n’a rien à dire sur le produit au bout de la ligne de montage. C’est notre art, notre créativité, notre identité et notre culture qui prend la parole face à nous-mêmes et face au monde », rappelle Mme Dorion.

« Si les gros canons d’Hollywood débarquent au Québec et qu’ils créent des emplois, c’est tant mieux, mais il faut faire attention à ce que ça ne détourne pas l’expertise québécoise des productions locales vers des productions américaines. Si les équipes et les professionnels québécois sont accaparés sur les productions américaines, cela va nécessairement affecter les productions locales », s’inquiète-t-elle. « J’aimerais entendre ce que la SODEC a à dire sur cette annonce. Après tout, c’est elle qui gère ces crédits d’impôt. Est-ce qu’elle a été consultée ? Je l’espère. »

Plus de contenu québécois sur Netflix

Pour la députée solidaire, il serait beaucoup plus efficace d’exiger tout de suite de Netflix et des autres géants de la vidéo sur demande un minimum de contenu québécois sur leurs plateformes au Québec.

« Au lieu d’inciter gentiment les plateformes à nous faire don de leur présence chez nous en leur promettant mille cadeaux de Noël, on devrait exercer notre souveraineté culturelle. Il faut les obliger soit à acheter des productions québécoises, soit à produire entièrement au Québec, de l’idéation jusqu’à la création finale, des séries ou films originaux. Ils pourraient ensuite en profiter pour les rediffuser ailleurs dans le monde. Ce ne serait pas difficile pour eux, puisque nos productions sont excellentes », conclut Catherine Dorion.

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