Édition du 30 avril 2024

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Europe

Manif pro palestinienne à Paris

Ils bravent l’interdition et crient « non au génocide ! »

Fort de l’appui de Washington et la vassalité de Paris, Netanyahou frappe d’une main de fer une Gaza meurtrie. Des manifestations à travers le monde dont celle de ce samedi 28 octobre à Paris, appellent à l’arrêt immédiat du crime contre l’Humanité.

De Paris, Omar HADDADOU

Rien n’ébranle la doxa de la première puissance militaire ! Les Etats-Unis ne se formalisent pas quant à la délivrance du quitus de la riposte. Qui plus est au protégé préféré. Ils maintiennent les Etats frondeurs à distance par une démonstration de force, poussée jusqu’à « l’œil de bœuf ».

Il n’est meilleure opportunité d’enfumer l’écran des Occidentaux sur l’atrocité, que de désigner un coupable arabe et leur sculpter un idéal de valeurs dans la cire perdue. La colonisation est un art machiavélique ! Sa dynamique consiste à pousser le dominé à la faute et lui faire payer sa révolte par l’expropriation.

La statistique illustrative sur la Palestine se passe de tout commentaire : 350, 000 colons de plus depuis 2011.
Au rythme où s’opère la dépossession territoriale, le Peuple gazaoui sera poussé à la mer avec la bénédiction des Etats-Unis et des institutions internationales déférentes. Tout respire le complot et la reptation ! Même la France s’affranchit de sa verticalité pour marcher dans la fange de l’obséquiosité diplomatique.
Le déluge de feu se poursuit sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Le Hamas fait face à des frappes israéliennes (600) d’une violence inouïe en ripostant par des tirs de roquettes. On dénombrerait 8306 victimes. Aucune injonction américaine ! La présidente du comité international de la Croix-Rouge, s’est fendue d’une déclaration : «  Le monde ne doit pas tolérer ce qui se passe à Gaza ».

A Paris, Place du Châtelet où nous nous sommes rendus ce samedi, la mobilisation pro palestinienne a bravé l’interdiction préfectorale - au motif d’un risque de troubles à l’ordre public - avant d’être contenue dans « la nasse » des policiers (es). Policiers sommés à honorer le supplice infligé au cortège à travers les 1487 verbalisations, les 21 interpellations et une attente des heures durant dans le froid, le ventre creux, jusqu’à la tombée de la nuit. Certaines femmes avaient été évacuées par des ambulances, après avoir perdu connaissance. D’où les cris d’indignation et de colère, sans la moindre dégradation. Arborant des Keffieh et scandant des slogans contre la Guerre, les manifestants donnèrent de la voix à perdre haleine : «  Gaza, Gaza, Paris est avec toi ! Cessez le génocide ! Macron complice ! ». La place ne cessera de vibrer et d’auréoler son message par des yous yous stridents. Un groupe de jeunes filles et de garçons ont fait d’un abris-bus un perchoir, agitant l’emblème palestinien.

Porte-voix à la main, un bout en train galvanise la foule en français et en arabe. Plus les heures passent plus les drapeaux s’agitent à l’unisson et les slogans avec : « Enfants de Palestine, c’est l’Humanité qu’on assassine ! » puis montée en puissance : « On est là, on là, on ne sort pas, même si Macron ne veut pas, on est là ! » « Pas d’Etat palestinien, pas de Paix ! ».
Taxés de collabos, pris à partie verbalement par les manifestants, certains journalistes plièrent bagage et quittèrent la place, la tête dans les épaules.

Pas le cas d’Anne Souyris, Sénatrice de Paris, venue dénoncer l’innommable : « On est dans une situation de massacre de civils à Gaza, l’élimination d’un Peuple. Il est essentiel que les organisations européennes et autres prennent position pour l’arrêt des bombardements et la mise en place d’un cessez le feu. La Communauté internationale est responsable. On a chef un d’état lamentable ! »
Iyad est Dentiste libanais. Accompagné de son épouse et son fils Mohamed, il nous fait part de son courroux : «  Malgré les restrictions et l’arrêté préfectoral, nous avons décidé de faire partie de ce mouvement d’indignation. Car nous refusons l’assassinat des civils. L’origine du conflit, c’est l’occupation. Les médias jouent un rôle nauséabond, satanique, au point où l’un des organes ennemis, a légitimé l’élimination des enfants, arguant qu’une fois grands, ils haïront les Juifs  » conclut l’interlocuteur.
Au 24ème jour de guerre, marqué par l’intensité du conflit et la libération d’une soldate israélienne, le Premier ministre Netanyahou a qualifié la dernière vidéo des 3 femmes otages de « propagande psychologique cruelle de la part du Hamas », annonçant qu’il n’y aura pas de cessez le feu.

A la Maison Blanche, on ébauche l’esquisse de l’éteignoir, comme le veut la tradition américaine.

Et le propos de Poutine : « Les Etats –Unis sont responsables du chaos mortel au Moyen-Orient  », est loin d’atténuer la douleur de Gaza.
O.H

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