Sur le territoire immense desservi par la Commission scolaire crie, les enjeux d’attraction et de rétention sont majeurs. La problématique est exacerbée par le fait que les négociations traînent indûment en longueur alors que le renouvellement des conventions collectives dans le Sud du Québec est réglé depuis plus d’un an. L’ensemble des nouvelles conditions de travail et la rétroaction salariale y sont par ailleurs accordés depuis le 10 juin 2024.
Obligation de négocier de bonne foi
En vertu du Code du travail, article 53, alinéa 2, les négociations « doivent commencer et se poursuivre avec diligence et bonne foi ». La FPPE-CSQ estime que la Commission scolaire crie manque présentement à cette exigence.
« On dit souvent qu’il faut être deux pour danser, mais la négo ne devrait pas être un interminable slow ! On a l’impression que la partie patronale n’est pas pressée de régler. À la table, ça prend souvent près d’un mois pour obtenir une réponse de nos vis-à-vis. En avril 2024, on a demandé au gouvernement de nommer un médiateur pour nous aider à dénouer l’impasse. Malheureusement, il vient de se retirer du dossier en disant qu’il n’y arrivait tout simplement pas », dénonce Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.
Pour ajouter à la problématique, la partie patronale est même revenue à la baisse sur l’une de ses offres. La Fédération lui avait pourtant fait une contre-proposition qui respectait son cadre financier.
« Il n’est pas trop tard pour se ressaisir. Si vraiment la commission scolaire a à cœur de permettre à ses travailleuses et travailleurs de contribuer à l’essor de la communauté, comme elle le dit, elle n’a qu’à enfin rechercher un règlement acceptable pour ceux-ci », conclut Jacques Landry.
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