Le juge ne mâche pas ses mots dans son jugement émis le 6 août dernier. Le TAT conclut notamment que l’employeur visait à discréditer, affaiblir et contourner le syndicat.
« Ça n’a pas été une bataille facile, l’employeur a tout fait pour nous mettre des bâtons dans les roues. Après six jours de lock-out, cette décision me donne la force de continuer à me battre pour qu’on obtienne le respect qu’on mérite. », se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde-CSN, Ines Hajrovic.
En plus de donner raison au syndicat sur toute la ligne, le Tribunal rejette également la plainte en négociation de mauvaise foi de l’employeur, voyant en cette dernière une tentative d’entraver les activités du syndicat.
« Le Concorde se présente comme une institution de prestige emblématique de Québec. Leurs clients doivent prendre acte que ce sont en fait des voyous qui n’hésitent pas à ignorer la loi en toute connaissance de cause. Le syndicat salue la décision du Tribunal et espère qu’elle suffira à faire changer l’attitude de l’employeur à la table de négociation », ajoute le président de la Fédération du commerce-CSN, Serge Monette.
« On a affaire à un patron de la pire espèce qui se pense au-dessus de tout le monde. S’il est prêt à violer les lois du travail, imaginez comment il traite les salarié-es au Concorde ! À la CSN, on ne se laisse pas impressionner par ce genre de personnage-là », conclut la vice-présidente à la condition féminine au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN, Mélanie Pelletier.
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