« L’état a la responsabilité et même le devoir de protéger les meilleures terres cultivables du Québec, c’est une question d’intérêt commun et une nécessité sur le plan agroalimentaire." (Jean Garon, ministre de l’Agriculture, 1976-1985)
Déjà un an depuis La Grande marche festive pour les terres agricoles : un rassemblement de plus de 200 personnes (citoyens et organisations) autour des terres des Soeurs de la Charité pour manifester leur engagement envers la préservation des terres agricoles à Québec.
Le 20 juin prochain, les élus de l’Agglomération de Québec adopteront un Schéma d’aménagement et de développement (SAD) révisé encadrant le développement à long terme du territoire. Mais il y a là un enjeu majeur : l’agrandissement du périmètre d’urbanisation, pourtant massivement rejeté lors de deux consultations publiques. Sont visés : près de 600 hectares de terres zonées agricoles et des forêts urbaines, un total de 660 hectares.
La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU) s’appuie notamment sur une participation active des citoyens à la prise de décision. Le rapport de la consultation 2017 montre que 49 des 63 mémoires traitant de l’agrandissement s’y opposent et que les « pros-agrandissement » sont surtout d’éventuels bénéficiaires directs : https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/planificationorientations/amenagement_urbain/sad/docs/SAD_Rapport_consultation_publique_Second_projet.pdf. En outre, Voie citoyenne a démontré dans son mémoire que cet agrandissement n’est pas nécessaire. Pourquoi donc les élus s’acharnent-ils à l’encontre d’un consensus émanant de toute part ?
Même des acteurs importants de l’immobilier, comme l’Association des professionnels en construction d’habitation du Québec (APCHQ, en 2016) et l’Institut de développement urbain du Québec (IDU, en 2017) se sont objectés explicitement, invitant les élus à faire plutôt preuve d’innovation dans la manière de construire la ville. Comment expliquer la divergence des positions de l’IDU et de son président, qui est le promoteur du projet de mini-ville sur les terres des Sœurs de la Charité (200 des 660 hectares prévus pour l’agrandissement) ? Étrange.
Au conseil municipal du 4 juin dernier, les dirigeants de Québec ont admis que le potentiel d’accueil estimé du périmètre actuel pour l’horizon 2036 est « conservateur » (donc sousévalué). À noter : le « Plan métropolitain d’aménagement et de développement » (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Québec encadre le SAD ; la planification résidentielle doit se limiter à un horizon de 10 ans. De plus, la LAU indique qu’un SAD peut être révisé après cinq ans et il doit être approuvé par le Gouvernement selon des lignes directrices spécifiques. Pourquoi donc une telle précipitation des élus ? Mystère.
La tendance mondiale est actuellement en mode « alimentation de proximité ». Québec est en retard de 10 ans ! L’agriculture n’est-elle pas une activité fondamentale contribuant aussi à notre développement économique ?
Invitation à participer au GRAND MOUVEMENT POUR PROTÉGER LES TERRES AGRICOLES EN MILIEU URBAIN AU QUÉBEC. Facebook : https://www.facebook.com/events/647236458960625/
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