Édition du 23 avril 2024

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Amérique latine

Le Chili, une nouvelle semaine de protestations sociales

Des mineurs, des étudiantEs et des organisations citoyennes se sont mobilisés dans de Journées de contestation sociale contre le renforcement du modèle néolibéral au Chili.

Mercredi prochain, ce sera la première journée de trois jours de mobilisations successives, organisée par la Confédération des EstudiantEs du Chili (Confech) qui rassemble les principales fédérations universitaires. "Les élèves du secondaire, les universitaires et les enseignantEs se sont rassemblés dans une lutte d’ensemble pour en finir une fois pour toutes avec le véritable héritage de la dictature, qu’est le système de ségrégation éducative qui discrimine les plus pauvres », a déclaré Gabriel Borique, porte-parole de la Confech.

Pour sa part, Eloísa Gonzalez, porte-parole de la Coordination de l’Assemblée des élèves du secondaire, a déclaré que la seule façon "de faire avancer nos revendications et de les obtenir du pouvoir, c’est de développer qualitativement et quantitativement le mouvement, c’ est d’assurer la croissance du Mouvement."

Le dirigeant étudiant a souligné que la jeunesse chilienne continuera à descendre dans les rues jusqu’à ce que l’éducation soit reconnue comme un droit et que sa gratuité soit assurée par l’État. Au même moment, la Confédération des travailleurs du cuivre (CTC) appelle à une mobilisation jeudi prochain pour soutenir ses demandes d’amélioration des conditions de travail dans l’exploitation du cuivre et de respect du travail syndical.

Dans des déclarations diffusées dans cette capitale, le regroupement de mineurs chiliens, partisans de la re-nationalisation du métal rouge, a fait savoir que la Corporation National étatique du Cuivre (Codelco) a tenté de d’enlever les gains réalisés par les ouvriers ces dernières années. La CTC a indiqué que le secteur privé maintient et généralise des conditions de travail précaires et de punit les mineurs pour leur travail syndical.

Il a averti que si la Codelco ne répondait pas à leurs revendications. ils pourraient envisager la possibilité d’une grève illimitée. Enfin, pour terminer cette semaine, une manifestation à Calama, la capitale minière du pays, a été annoncé afin de rejeter (Fondenor), un projet de financement gouvernemental pour les communes liées à l’exploitation du cuivre, dont les autorités locales et les organisations sociales dénoncent comme insultant car il ne répond pas aux besoins. L’appel à un Fonds de développement du Nord (Fondenor) vise à répartir 225 millions de dollars entre 40 villes minières d’ici 2025.

Le maire de Calama, Velasquez Esteban, juge que les villes qui produisent le cuivre au Chili, produisent près de quatre milliards de dollars par an depuis des décennies et qu’il ne reste presque rien pour eux et les gens y vivent dans des conditions précaires. À propos de Fondenor, il a affirmé que ce fond ne porte pas son nom parce qu’il ne s’agit pas d’un fond de développement mais bien un petit fond, en fait, une insulte à notre intelligence.

En rejetant le mal nommé Fdond de développement (Fondenor) Calama recoit le soutien de plusieurs communes du Grand Nord Chilien et en particulier de toute la région d’Antofagasta où se trouve Calama, qui est situé, à environ 1 500 kilomètres de Santiago.

http://www.argenpress.info/2012/05/chile-ante-nueva-semana-de-protestas.html

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