Édition du 26 mars 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Les salariés, le maire et le privé

Comment un maire qui se montre aussi hostile envers les salariés de la Ville peut-il être reconnu comme le quatrième maire le plus sympathique du monde ? L’anti-syndicalisme du maire est connu. Je pense qu’il est inconcevable qu’on lui attribue des honneurs pour ce genre de gouvernance.

À moins que les initiateurs de ce concours ne cherchent eux-mêmes à convaincre que les méthodes du passé pour se faire du capital politique marchent encore et que les maires du monde se retrouvent avec la mission céleste de charger et d’insulter à toutes occasions les fonctionnaires de la Ville ? Il n’y a pas une entreprise privée qui réussirait à percer de cette manière : le dynamisme d’une entreprise s’évalue justement à l’habilité de ses dirigeants à mettre en valeur la créativité et les talents de son monde. On dirait que le maire Labeaume est prêt à sous-traiter même cet aspect de son mandat. Qui a oublié Clotaire Rapaille ? Combien de ces entreprises sous-traitantes en logistiques de spectacles bourdonnent-elles autour de l’Hôtel de ville ?

Si la Ville était, comme on dit, l’entreprise du maire, il devrait chercher à mobiliser plus adroitement sa main-d’œuvre sans oublier que ce sont ces salariés qui sont les protagonistes véritables des services à la population. Les quereller sur la place publique est contreproductif. L’attitude du maire envers les salariés de la Ville le disqualifie comme le social-démocrate qu’il a déjà affirmé être.

Guy Roy

Guy Roy

l’auteur est membre du collectif PCQ de Québec solidaire à Lévis.

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