Le lundi 15 septembre, à 0 h 1, heure locale, les travailleuses et travailleurs des postes cesseront de livrer les circulaires, ou courrier de quartier. Cette mesure remplacera l’interdiction de travailler des heures supplémentaires, qui est en vigueur depuis le 23 mai 2025.
« Le 20 août dernier, Postes Canada a reçu nos offres globales. Mais au lieu d’y répondre, elle nous a lancé un ultimatum. Elle nous a sommés de modifier nos offres, faute de quoi elle se retirerait du processus de négociation, indéfiniment, explique Jan Simpson, présidente nationale du STTP. Nous n’avons d’autre choix que de modifier nos moyens de pression dans l’espoir que Postes Canada nous prenne enfin au sérieux et revienne à la table de négociation. »
« L’écrasante majorité des travailleuses et travailleurs des postes a rejeté les offres patronales lors du vote imposé par le gouvernement fédéral. Pourtant, Postes Canada insiste pour imposer les mêmes reculs, les qualifiant de non négociables, ajoute Mme Simpson. On ne peut pas appeler cela des négociations. »
Même la ministre de l’Emploi et des Familles, Patty Hajdu, a admis que le résultat du vote imposé a envoyé un message clair à Postes Canada et au gouvernement. « Nous connaissons nos membres, et nous savions que ces offres n’étaient pas suffisantes, explique Mme Simpson. Mais Postes Canada et la ministre ont refusé de nous écouter. »
Au cours des deux dernières années, pour éviter d’avoir à négocier sérieusement, l’employeur s’est appuyé sur les interventions du gouvernement fédéral, de la suspension de notre grève légale au moyen de l’article 107 du Code canadien du travail jusqu’à l’imposition d’un vote forcé, en passant par la tenue d’une commission d’enquête sur les relations de travail, qui avait un parti pris évident. Sachant que le gouvernement intervient toujours en sa faveur, Postes Canada n’a aucune raison de négocier de bonne foi.
« Des progrès ne peuvent être réalisés qu’à la table de négociation, affirme Jan Simpson. Les membres du STTP veulent des conventions collectives qui valorisent leur travail, et nous sommes prêts à négocier dès aujourd’hui. Postes Canada doit revenir à la table de négociation et prendre ce processus au sérieux. »
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