Pour le syndicat, cette décision confirme l’urgence d’agir rapidement afin de préserver les emplois et un pan historique du savoir-faire industriel québécois. Le temps presse pour que les négociations entre le Canada et les États-Unis débouchent sur du concret, mais en attendant les résultats de ces pourparlers, des mesures décisives peuvent être mise en place dès maintenant pour assurer l’avenir de l’usine.
Unifor Québec réclame une directive claire du gouvernement du Québec pour favoriser l’achat local : Hydro-Québec, la SAQ, les municipalités, les corps policiers, les sociétés d’État et les autres organisations publiques et parapubliques doivent prioriser l’achat de camions fabriqués ici, au Québec. À l’heure actuelle, plusieurs de ces clients potentiels achètent des camions fabriqués à l’extérieur du pays.
« Cet épisode constitue un signal d’alarme : il faut immédiatement une stratégie concertée pour aider PACCAR à traverser la tempête. Si l’usine de Sainte-Thérèse perd ses ventes aux États-Unis, il faut tout faire en notre pouvoir pour regarnir son carnet de commande avec des clients d’ici. Le gouvernement du Québec dispose de leviers directs pour sauver des emplois ici en passant entre autres par l’achat local des sociétés d’État. C’est à Québec de donner l’exemple, d’exercer son leadership et d’appeler tous les autres paliers de gouvernement du Canada à faire de même » — Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor
Unifor Québec réaffirme sa volonté de collaborer avec tous les acteurs concernés pour trouver une solution durable. « Nous sommes prêts à travailler avec PACCAR, les gouvernements et nos partenaires économiques pour maintenir la production ici. Mais il faut passer à l’action sans délai, car chaque emploi perdu fragilise un peu plus notre avenir industriel », conclut M. Cloutier.
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