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Syndicalisme

Primes pour les préposées à domicile des EÉSAD - Un petit pas dans la bonne direction (SQEES-FTQ)

MONTRÉAL, le 18 avril 2020 - Le Syndicat québécois des employées et employés de service, affilié à la FTQ prend acte des primes de 4 $ de l’heure versées aux personnes préposées des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) qui iront travailler en CHSLD. Cependant, le syndicat déplore que celles et ceux qui continuent à travailler aux domiciles de personnes en perte d’autonomie n’aient qu’une prime de 8 %.

« Alors que ces travailleuses, car c’est en grande majorité des femmes, continuent d’aller au domicile de cette clientèle, font sensiblement les mêmes tâches que les personnes préposées aux bénéficiaires, elles n’ont droit qu’à une partie de la reconnaissance. Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement ne reconnaît pas équitablement leur travail alors, que leurs collègues qui iront en CHSLD et ceux des résidences privées pour personnes aînées se verront accorder une prime de 4 $ de l’heure », explique Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Le SQEES-FTQ rappelle que les préposées à domicile prennent soin de personnes vulnérables, qu’elles peuvent dans beaucoup de cas exercer des actes délégués, c’est-à-dire des soins invasifs tels que donner l’insuline ou d’autres médications. En plus, elles offrent de l’aide à la vie domestique (AVD) et posent des actes de la vie quotidienne (AVQ).

« Ces femmes sont payées entre 13 $ et 15 $ de l’heure, se promènent de maison en maison, ne savent pas d’avance si les clients sont porteurs ou non de la COVID-19. Elles donnent le même effort que les personnes préposées aux bénéficiaires, trop souvent avec des équipements souvent mal adaptés, sans lève-personne, donnent des bains dans des pièces exigües… Les préposées à domicile se sentent victimes d’injustice. Le gouvernement Legault doit mettre fin à cette iniquité et faire preuve de bon sens plutôt que de participer à une démobilisation. Les travailleuses et les travailleurs des EÉSAD participent à désengorger les CHSLD en donnant des soins à domicile. Elles sont plus que du cheap labour de l’État et il faut le reconnaitre à la hauteur des tâches qu’elles accomplissent », conclut Sylvie Nelson.

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