« Pendant que les Québécois•es réclament des soins et des services accessibles, un logement décent et une école de qualité, François Legault parle de prières et de bureaucratie. Aujourd’hui, il s’attaque aux organisations syndicales. Ce qu’il nous dit, c’est que sa réélection compte plus que les besoins de la population. Le Québec mérite mieux qu’un gouvernement qui brandit des épouvantails », dénonce Robert Comeau, président de l’APTS.
Pour l’organisation syndicale, les efforts du gouvernement devraient être consacrés à renforcer les services publics plutôt qu’aux lubies d’un premier ministre qui tente de faire taire les voix qui dénoncent ses dérives conservatrices.
Le syndicalisme par et pour les membres
L’APTS rappelle qu’il n’existe pas un modèle unique de syndicalisme et que le choix d’une approche « mur à mur » doit être évitée. Les améliorations des organisations syndicales doivent être développées et adoptées démocratiquement par leurs membres afin de refléter leurs réalités professionnelles et leurs aspirations. Elles ne doivent pas être imposées par un législateur, qui est aussi le plus important employeur au Québec.
Le fonctionnement de la vaste majorité des organisations syndicales repose en effet sur des processus démocratiques solides. Leurs représentant•e•s élu•e•s assurent une gestion rigoureuse des cotisations, principalement consacrées à la défense des droits des travailleur•se•s et rendent régulièrement des comptes à leurs membres, ce dont le gouvernement ne peut se targuer.
« On passera notre tour pour les leçons de gestion, de transparence et de démocratie des responsables de fiascos comme Northvolt, SAAQclic et compagnie, ou encore des gens qui ont adopté la réforme la plus centralisatrice du réseau public en pleine nuit et sous bâillon. Si le gouvernement veut assainir les processus démocratiques, qu’il commence par faire le ménage dans sa cour », ajoute le président de l’APTS.
L’organisation syndicale, principale représentante des personnes professionnelles et techniciennes de la santé et des services sociaux, demandera à être entendue en commission parlementaire afin de démontrer en quoi le projet de loi no 3 porte atteinte aux droits des travailleur•se•s. Elle se mobilisera également aux côtés de ses partenaires syndicaux et des organisations civiles dans les prochaines semaines pour mettre un frein au virage à droite du gouvernement.



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