Régimes en difficulté
La vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, évoque d’emblée l’accueil favorable de son organisation face à la proposition gouvernementale de ne restructurer que les régimes en difficulté pour les ramener à une capitalisation à 85 %. « Le gouvernement fait le bon choix d’éviter de viser l’ensemble des régimes à prestations déterminées et en s’attardant à ceux qui sont réellement en difficulté afin de trouver les moyens pour en faire des régimes solides et durables », fait-elle valoir.
Service futur
La CSN comprend que cette restructuration ne se fera qu’une fois. « La décision de ne pas inclure le déficit futur est judicieuse, d’après Francine Lévesque, car le processus de réforme des régimes de retraite s’inscrit dans un contexte de crise financière exceptionnelle. « Cet exercice ne doit pas se répéter tous les cinq ans », affirme-t-elle.
Non à la révision imposée des droits acquis et au partage 50-50
Le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux, déplore par ailleurs la volonté du gouvernement de s’en remettre à la règle du partage des coûts des régimes à 50-50 et d’imposer une réduction des droits acquis des travailleuses et des travailleurs. « Le partage 50-50 n’est pas garant de stabilité et la révision des droits acquis des travailleurs risque d’ébranler leur confiance. Nous nous opposons fermement à l’idée de revenir sur les droits déjà accumulés dans le régime. Cela constitue du salaire différé et il n’est pas question de revenir en arrière sur la rémunération qui a déjà été consentie aux travailleurs ainsi qu’aux retraités. Ceux-ci n’ont pas à subir les contrecoups de la mauvaise situation financière des régimes », affirme-t-il. « Il existe de meilleures solutions que nous ferons valoir en commission parlementaire pour garantir le financement des régimes », ajoute Francine Lévesque.
Toute la place à la négociation
La vice-présidente de la CSN salue finalement la décision du gouvernement de maintenir la démarche de restructuration du régime à l’intérieur de la négociation. « Le processus de négociation constitue la meilleure voie pour en arriver à établir les paramètres nécessaires à la pérennité des régimes. Nous sommes satisfaits de voir que le gouvernement entend lui donner toutes les chances de réussir », conclut Francine Lévesque.