Lors d’une conférence de presse tenue aux côtés d’associations luttant pour les droits et la dignité des personnes aînées, le Bloc Québécois et l’AREQ ont parlé d’une même voix ; les Libéraux de Justin Trudeau doivent rapidement corriger leur erreur et inclure les personnes retraitées parmi celles admissibles à ces sommes censées réduire l’effet de l’inflation.
« Difficile de comprendre la logique des Libéraux d’exclure les personnes aînées de cette aide financière destinée à aider les Canadiens et Canadiennes à faire face à la hausse du coût de la vie. Nous aussi payons tout plus cher, comme l’ensemble de la population. Mais nous n’avons pas droit à un coup de pouce du gouvernement. Pourquoi ? » se questionne Micheline Germain, présidente de l’AREQ (CSQ).
Vulnérabilité économique accrue
Les personnes retraitées, en particulier celles vivant avec des revenus fixes, tels que la pension de Sécurité de la vieillesse ou le Supplément de revenu garanti, sont fortement impactées par l’inflation. L’augmentation des coûts des biens essentiels réduit leur pouvoir d’achat, les rendant plus vulnérables économiquement.
Bien que la Remise pour les travailleurs canadiens vise à soutenir les travailleurs, il est crucial de reconnaître que les retraités sont également touchés par les pressions économiques actuelles.
« Nous inclure dans cette mesure renforcerait l’équité sociale et reconnaîtrait notre contribution continue à la société. Dans le passé, certaines mesures d’aide financière gouvernementales, comme les paiements uniques pour les aînés, ont inclus les retraités. Notre exclusion dans la mesure actuelle témoigne d’une grande incohérence dans les politiques de soutien gouvernementales », ajoute Micheline Germain.
Équité intergénérationnelle
Offrir une aide financière uniquement aux travailleurs actuels crée une disparité entre les générations. Pour promouvoir une société équitable, il est essentiel de soutenir toutes les tranches d’âge affectées par les défis économiques actuels.
D’autant plus que, pour qu’une personne seule puisse vivre dignement en 2024, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) évalue qu’elle doit pouvoir compter sur un revenu disponible se situant entre 30 738 $ (Trois-Rivières) et 43 609 $ (Sept-Îles).
Ainsi, selon l’Observatoire québécois des inégalités, c’est 49,2 % des personnes de 60 ans et plus qui n’ont pas accès à un revenu viable, selon l’évaluation réalisée par l’IRIS.
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