« Depuis mai 2019 que nous faisons des pressions auprès du gouvernement dans le dossier de l’arsenic et aujourd’hui, ça donne des résultats. Ça se traduit notamment en sommes d’argent investies dans notre milieu. Les résidents du quartier Notre-Dame de Rouyn-Noranda pourront bénéficier de mesures urbanistiques ciblées pour assainir leur environnement. Autre point positif : le comité recommande que le seuil de restauration de tous les sols du quartier soit de 30 ppm comme le recommande la Santé publique. La santé et la sécurité des citoyen·ne·s de mon comté ont toujours été une priorité pour moi alors c’est un pas dans la bonne direction », affirme Mme Lessard-Therrien.
Toutefois, pour la députée, il aurait été souhaitable que le comité recommande l’ajout de stations supplémentaires appartenant au ministère, ailleurs dans la ville, pour donner plus d’informations à la population sur les concentrations d’arsenic auxquelles elle est exposée.
« Au niveau de la collecte et de l’analyse des données, il me semble y avoir beaucoup d’angles morts. Le fait qu’il n’y aura pas de prise de mesures en continu, ou à tout le moins beaucoup plus fréquente est problématique. À court terme, on souhaite que la population puisse au moins avoir accès à l’information pour prendre des décisions éclairées sur ses habitudes de vie », précise la députée.
La députée de Québec solidaire est déçue que le comité n’exige pas de cible plus ambitieuse à la Fonderie. En 2024, les concentrations dans l’air seraient encore de 20 ng/m3 dans un scénario optimiste ou d’un peu plus de 80 ng/m3 dans un scénario pessimiste.
« On est très loin de la cible québécoise de 3 ng/m3 ! En plus de manquer d’ambition, le comité recommande une entente-cadre sur 10-15 ans pour améliorer la prévisibilité, c’est beaucoup trop long pour atteindre la norme. On parle ici d’un problème qui met la santé des gens à risque, aujourd’hui, maintenant. D’ailleurs, cette entente reste à définir et rien ne garantit que la norme serait atteinte en bout de ligne. Ça soulève beaucoup de questions », conclut la députée.
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