Après plus d’une année de discussion avec les étudiants, la Fondation a annoncé qu’elle créait un fonds de placement durable de 5 millions de dollars, et s’est engagée à exclure les combustibles fossiles de ce dernier. « Bien que la société exige un engagement beaucoup plus important à l’égard de la durabilité, nous sommes contents que l’université ait publiquement reconnu que les placements durables doivent exclure les combustibles fossiles », a ajouté Benjamin Prunty, président de la CSU. La CSU et la GSA espèrent persuader la Fondation d’exclure entièrement les combustibles fossiles de son fonds. « Bien que je comprenne que la Fondation a une responsabilité fiduciaire envers ses donateurs et bénéficiaires, les investisseurs ont aussi la responsabilité de veiller à ce que les générations futures puissent continuer de vivre sur cette planète, a déclaré Erik Chevrier, doctorant et professeur à temps partiel faisant partie du groupe de travail de la Fondation qui examine les options de placement durable. »
« Nous sommes heureux que Concordia reconnaisse que l’économie basée sur les combustibles fossiles pose un problème alors que TransCanada tente de faire passer un pipeline très impopulaire au Québec », a affirmé Anthony Garoufalis-Auger, un autre membre du groupe de travail de la Fondation et co-porte-parole de la coalition étudiante provinciale contre les pipelines ÉCO (Étudiants et étudiantes contre les oléoducs).
Le groupe étudiant Divest Concordia a recueilli plus de 2 400 signatures pour leur pétition demandant à l’université de s’engager à vendre ses actions dans les combustibles fossiles sur une période de trois ans. La CSU et la GSA ont le mandat de soutenir le désinvestissement complet, ainsi que le groupe Sustainable Concordia, qui milite pour la durabilité.
Un nombre croissant d’universités et de collèges aux États-Unis et en Europe se sont engagés à désinvestir entièrement leur fonds des combustibles fossiles. Récemment, des personnalités comme l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, l’ancienne présidente d’Irlande Mary Robinson et la chef de la mission climat des Nations Unies Christiana Figueres ont toutes demandé aux investisseurs institutionnels de vendre leurs actions dans les combustibles fossiles et d’investir dans l’énergie renouvelable. Les données scientifiques montrent que la grande majorité des réserves prouvées de combustibles fossiles doivent rester dans le sol pour éviter les changements climatiques catastrophiques.
