"La FAE espère un dialogue constructif qui mènera à des solutions adaptées aux besoins de l’école publique et aux réalités du terrain puisque nous avons de nombreuses solutions concrètes à proposer."
La FAE estime que le gouvernement de François Legault doit dès maintenant envoyer des signaux clairs aux travailleuses et travailleurs, mais aussi à tous les parents du Québec :
Annuler véritablement les coupes budgétaires de 570 M$ de juin dernier et annuler les conditions assorties à l’ajout des 540 M$ annoncés en juillet. Un tel geste permettrait de rétablir certains services aux élèves.
Ne pas créer, dans le projet de loi no 101, un régime distinct pour les enseignantes et enseignants, qui n’auraient droit qu’à un régime de protection restreint en santé et sécurité du travail. Un tel geste permettrait de mettre sur un pied d’égalité l’ensemble des travailleuses et travailleurs du Québec, de ne pas créer d’iniquités et de favoriser la rétention du personnel par la prévention des risques inhérents à la profession.
Retirer du projet de loi no 94 les articles concernant le dépôt des planifications et les évaluations du personnel enseignant. Un tel geste permettrait au gouvernement de témoigner sa confiance envers l’expertise du personnel enseignant. La profession enseignante est déjà largement encadrée par la législation actuelle et de nombreux mécanismes existent déjà pour assurer la qualité des services éducatifs.
Madame Hubert souligne que ces gestes forts visent à produire des résultats concrets et positifs à court terme, mais il va de soi que le gouvernement Legault doit s’attaquer aux problèmes de fonds qui minent le réseau des écoles publiques, à commencer par la composition de la classe.
"Aux commandes de la dernière négociation comme présidente du Conseil du trésor en 2023, Madame LeBel a maintenant les coudées franches comme ministre de l’Éducation et le leadership nécessaire pour reconnaître l’existence de l’école à trois vitesses et pour s’y attaquer."
En ce qui a trait à Jean Boulet, qui demeure au ministère du Travail, la présidente de la FAE argue qu’il n’est pas trop tard pour bien faire les choses si le gouvernement de François Legault ne vise pas que sa réélection et qu’il a vraiment entendu l’insatisfaction de la population. Le projet de loi no 101, s’il est rappelé devant l’Assemblée nationale, ne doit pas créer, entre autres, de régime distinct pour les enseignantes et enseignants. Ce projet de loi ne ferait qu’accentuer la désertion professionnelle liée aux conditions de travail difficiles des enseignantes et enseignants.
Par ailleurs, la FAE déplore la charge contre les travailleuses et travailleurs syndiqués qu’a menée le premier ministre François Legault hier, lors de l’assermentation des membres du Conseil des ministres. Elle souligne que ce sont les luttes syndicales des dernières décennies qui ont permis de protéger le pouvoir d’achat des Québécoises et Québécois et de fournir des emplois de qualité. L’équité salariale, les droits et congés parentaux, la création du réseau des garderies, les protections en santé et en sécurité, les classes de maternelles 4 ans, pour ne nommer que ceux-ci, sont des gains attribuables au syndicalisme. Sans compter que c’est toute la population du Québec qui bénéficie de ces gains.
La FAE suivra avec beaucoup d’attention le discours de François Legault lors de l’ouverture de la session parlementaire, le 30 septembre prochain. Elle souhaite aussi contribuer à ce qui peut réalistement être fait au cours des 10 prochains mois pour réparer l’école publique, avant les prochaines élections provinciales. C’est pourquoi elle demande à rencontrer rapidement Sonia LeBel ainsi que Jean Boulet, qui demeure en poste au ministère du Travail, pour établir les priorités auxquelles le gouvernement doit s’attaquer au cours de la prochaine année.

 

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