Cette nouvelle réglementation oblige l’utilisation du « masculin générique » lorsque celui-ci est en alternance avec « l’utilisation de doublets » et « la formulation neutre ». Par le fait même, on y condamne l’écriture des mots qui ne sont ni masculins ni féminins ainsi que des doublets abrégés, le tout étant justifié par une présence du masculin et du féminin suffisamment soulignée dans le texte. Bien que ce règlement n’a d’effet actuellement que sur les organismes gouvernementaux, M. Roberge affirme que, plus tard, il s’appliquera à « l’ensemble des organes de l’État ».
La FECQ tient à rappeler que l’utilisation du « masculin générique" est reconnue comme un moyen d’oppression et d’invisibilisation des autres genres dans la parole publique. Il est aussi avéré que l’intégration des pratiques inclusives dans le langage et dans l’écriture permet de contrer le sentiment d’exclusion des personnes concernées dans les discussions collectives ainsi qu’à empêcher leur stigmatisation dans les environnements que celles-ci fréquentent.
Cette modification est d’autant plus inquiétante si on l’additionne aux conclusions de Rapport du comité des sages, sorti plus tôt dans l’année, qui force une distinction entre le sexe et le genre, masculin et féminin, tout en excluant la mention de la réalité des personnes non binaires.
Enfin, alors que des dossiers comme l’environnement, les violences à caractères sexuels, la précarité étudiante et bien d’autres qui sont des enjeux qui touchent directement le quotidien des gens, la FECQ s’interroge sur l’importance de ce dossier par rapport aux autres enjeux que devrait prioriser le gouvernement.
En ce sens, la FECQ se positionne fortement contre l’adoption de ces mesures, qui participe au recul de la lutte contre l’exclusion sociale, en enseignement supérieur. « À l’heure où on assiste à une hausse de l’intolérance vis-à-vis de la diversité sociale et à une diminution de l’accessibilité aux études supérieures due à la précarité étudiante, il est déplorable de constater que le gouvernement décide encore de dépenser son énergie dans les mauvaises priorités. » mentionne Christopher Zéphyr, président de la FECQ.
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