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Syndicalisme

Selon le Conseil régional FTQ, Telus brise un contrat moral avec la région et l'ensemble du Québec

RIMOUSKI, QC, le 23 juin 2021 - Le CRFTQ Bas-St-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine déplore les délocalisations massives exercées par le géant des télécommunications au cours des dernières années.

« La compagnie est en pleine croissance, elle est passée de plus de 40 000 employés en 2014 à plus de 74 000 en 2020, mais 50 000 de ces emplois sont à l’international. Quand ils affirment qu’ils ne délocalisent pas, c’est rire du monde » estime le syndicaliste Yves-Aimé Boulay, conseiller régional FTQ.

« Nos membres, affiliés au SCFP et aux Métallos travaillent à la grandeur du Québec, à Rimouski, Québec, Sainte-Marie, Montréal de mêmes que sur la Côte-Nord et en Gaspésie. On a constaté le nombre et la qualité des emplois se dégrader constamment au cours des dernières années. Tout ça dans une obsession maladive de faire monter les profits et la valeur de l’action. Comment une compagnie issue au départ de fleurons québécois et canadiens peut-elle aussi impunément bénéficier de larges subventions publiques pour construire son réseau, mais payer la grande majorité de ses employés à l’étranger ? » relate Claude Poirier, président SQET 5044.

L’organisation estime que son contrat moral avec les Québécois de créer des emplois et maintenir la richesse générée par ce service public, mais dispensé par l’entreprise privée, est brisé. Elle exige une intervention politique musclée et concertée à tous les paliers. « Les maires et préfets des villes où l’apport économique de Telus est essentiel doivent se lever. Les gouvernements provincial et fédéral doivent légiférer pour exiger des emplois locaux en contrepartie de leur subvention. C’est un modèle économique complet qu’on est en train d’échapper et on va avoir besoin de politiciennes et de politiciens engagés et courageux » conclut Nathalie Courchesne, conseillère syndicale au SCFP.

La semaine dernière, le Syndicat québécois des employés de Telus (SQET5044) et le SCFP publiaient un communiqué détaillé sur la situation.

Les chiffres, selon eux :

Nombre d’emploi en sol canadien en 2014 : environs 29000 dont 12 245 syndiqués

Nombre d’emploi en sol canadien en 2020 : environ 28000, dont 8675 syndiqués

Nombre d’emploi à l’étranger en 2014 : environ 14500

Nombre d’emploi à l’étranger en 2020 : environ 50200 (+ 34000)

Le conseil régional FTQ compte parmi ses rangs l’ensemble des employés syndiqués de Telus sur son territoire au SCFP et chez les Métallos. Il représente plus de 12000 membres dans la région de tous les secteurs d’activité. Il est présent sur la scène régionale pour défendre les intérêts sociaux, économiques et politiques des membres représentés par ses différents affiliés.

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