Depuis une semaine, la jeunesse soudanaise descend dans la rue pour protester contre l’augmentation des carburants et partant du coût de la vie. Elle exige le départ du président Omar Al Béchir, au pouvoir depuis 1989.
Parti de la ville universitaire d’Oued Madani, le mouvement s’est rapidement étendu aux autres villes du Soudan et a touché la capitale, Khartoum. Il est une réplique du mouvement de 2012 qui avait éclaté dans des conditions similaires.
Le pouvoir soudanais, qui a pris la mesure de cette nouvelle mobilisation massive, n’entend pas céder et ne recule pas devant la répression : des centaines de morts et presque un millier d’arrestations, la fermeture des écoles et la suspension de la presse et des coupures d’internet. Il entend jouer la fermeté, alors que des voies discordantes se font entendre en son sein.
Le NPA salue l’insurrection soudanaise, l’assure de son soutien, exige la libération des prisonniers, la vérité et la justice sur les meurtres en série. Il appelle toutes les forces, estudiantines, syndicales et politiques à se mobiliser en solidarité avec le peuple soudanais en lutte pour la démocratie et la justice sociale.
NPA, Montreuil, le 30 septembre 2013