Depuis ce moment, sauf le court épisode du faux départ de Gilles Duceppe à la chefferie, tous les ténors souverainistes comme journalistiques ont fait leur nid :
Pauline Marois sera le prochain chef du Parti Québécois. Et pourtant les mêmes personnes disaient jusque là que le Parti Québécois, suite à sa glissade de la dernière élection, ne pouvait faire l’économie de débats en profondeur.
Et la démocratie dans tout ça. N’est-ce pas le droit des militants d’une formation politique de définir les orientations d’un parti et de choisir un chef qui peut le mieux les porter ? Mais voilà que tout est déjà décidé d’avance. Les décisions ont été prises par une poignée de personnes en catimini. On se croirait à l’époque féodale dans les intrigues de palais.
En plus de la façon de faire, il y a également le contenu. Les priorités de madame Marois : mettre la souveraineté sous le boisseau, parler de développement économique, du remboursement de la dette et de l’identité.
Nous avons devant nous une possible future chef du gouvernement du Québec, somme toute compétente, mais pas un leader pour nous mener au pays, ce dont nous avons le plus besoin.
Maintenant que l’élite bien pensante du parti a fait son nid, bien des personnes devront prendre acte et repenser leur avenir au sein du Parti Québécois. Les militants de gauche devraient joindre les rangs de Québec Solidaire, et les indépendantistes mettre sur pied un nouveau parti indépendantiste.
Membre de Québec Solidaire, épris de justice sociale, mais aussi fervent indépendantiste, je venais de renouveler ma carte du Parti Québécois pour participer au débat en profondeur et au choix du future chef. Comme l’un et l’autre n’auront pas lieu, je vais retourner ma carte dès sa réception.
Yves Chartrand