« Nous parlons au nom des travailleuses et des travailleurs qui se dévouent pour le bien-être des personnes qui sont soignées et hébergées dans les établissements de santé de notre région. Nous déplorons que la réforme imposée par la Loi 10 et l’austérité gouvernementale sollicite toute l’attention des gestionnaires du réseau de la santé et des services sociaux, alors que les besoins de la population en termes de service sont très grands dans notre région. La dernière réforme n’aura jamais fini de s’implanter et, déjà, on nous oblige à tout recommencer », dénonce Josée Jenkins, présidente du syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du défunt CSSS Alphonse-Desjardins.
Pour sa part, Sylvie Racine, qui représente les travailleuses et les travailleurs du défunt CSSS des Etchemins, a lancé un avertissement aux nouveaux dirigeants du CISSS qui entrent en poste aujourd’hui : « Vous n’arriverez nulle part en méprisant et bousculant le personnel. On n’impose pas des changements aussi grands sans mobiliser les gens et expliquer nos gestes. La nouvelle réforme éloigne les directions du terrain : vous auriez tout intérêt à venir passer quelques jours directement dans les différents services et unités de soins pour comprendre notre quotidien et constater notre dévouement. »
« Au nom de l’austérité, on ferme des postes dans des services qui sont importants pour la population, comme les centres de jour et les services de santé mentale. Partout, on pense d’abord en termes de coupures et de réduction de budgets. Dans toutes nos négociations avec l’employeur, les processus sont extrêmement longs et complexes, les politiques internes sont modifiées sans cesse. On dirait que les gestionnaires oublient que le réseau de la santé ne repose pas sur des machines, mais bien sur des personnes. On demande un peu plus de respect », ont conclu les représentantes syndicales.