Prendre sa place dans un monde violent
En 1989 tout comme en 2014, des femmes font de grands efforts pour surmonter les obstacles qu’elles rencontrent dans une société toujours sexiste. Elles luttent individuellement et collectivement pour prendre leur place dans un monde qui leur fait violence. « Il est nécessaire, 25 ans plus tard, de se rappeler des femmes qui ont péri à Polytechnique parce qu’elles avaient la volonté de se réaliser comme elles le désiraient et de toutes celles que l’on fait taire aujourd’hui lorsqu’elles tentent d’affirmer leur liberté », ajoute Alexa Conradi. Ce 6 décembre, il importe enfin de reconnaître que l’égalité n’est pas atteinte et que les solutions à mettre en place sont éminemment collectives et ne peuvent reposer que sur la volonté individuelle des femmes.
Transformer collectivement la société
Pour cette commémoration, les organisatrices ont voulu donner la parole à des femmes qui s’organisent en ce moment pour contrer différentes formes de violences sexistes à l’œuvre dans la société et qui participent activement à un changement de culture et à la responsabilisation collective devant cette violence. « Les combats menés actuellement prennent de multiples formes, comme celui des femmes autochtones contre leur effacement, celui pour que les femmes aient leur place dans les débats publics, celui des femmes en situation de handicap qui confrontent le tabou entourant les violences qu’elles subissent ou encore celui des femmes qui brisent le silence autour des violences sexuelles », ajoute Mme Conradi.
Cette commémoration met fin à la 7e campagne des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes au Québec. La campagne des 12 jours vise à susciter une réflexion sur le phénomène de la violence faite aux femmes et sur les actions concrètes à prendre pour éliminer ce fléau.
Les membres du comité des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes :
Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES),
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF),
Fédération des femmes du Québec (FFQ),
Femmes Autochtones du Québec (FAQ),
L’R des centres de femmes du Québec,
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC),
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS),
Réseau d’action des femmes handicapées du Canada (RAFH),
SOS Violence conjugale,
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).