Une bataille a été gagnée, mais le projet demeure et il menace toujours des centaines de cours d’eau et l’approvisionnement en eau potable de millions de Québécois. L’oléoduc traverserait le fleuve juste en amont de Québec à Saint-Augustin-de-Desmaures en utilisant une technique à « hauts risques » selon les dires des ingénieurs consultés par TransCanada. Pour 60 emplois directs à long terme au Québec, le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle. De plus, l’approbation du projet augmenterait massivement les émissions de gaz à effet de serre, l’équivalent au Canada de 7 millions de véhicules de plus sur les routes chaque année et 35 millions dans le monde.
« Nous sommes à un moment critique de l’histoire où il faut diminuer radicalement et rapidement les gaz à effet de serre pour éviter l’emballement climatique. C’est donc une bataille à poursuivre, car ce projet est néfaste non seulement pour l’écologie mais aussi pour l’économie en enferrant le Canada dans l’exploitation d’une ressource qu’il faut laisser dans le sol pour protéger le climat », soutient Alain Brunel, directeur climat énergie de l’AQLPA.