Édition du 3 décembre 2024

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Anticosti : pétrole sous terre et redevances secrètes

Alors que le sous-sol de l’Île d’Anticosti promet mers et monde à la pétrolière Pétrolia, Hydro-Québec et la ministre Normandeau refusent de dévoiler les redevances auxquelles Hydro-Québec aurait droit si le gisement était exploité.

En 2008, Pétrolia concluait une entente avec Hydro-Québec dans le but de récupérer les permis d’exploitation de la société d’État sur l’île d’Anticosti. Mercredi, la compagnie dévoilait une étude qui confirme que le sous-sol de l’île promet des milliards de barils de pétrole.

Cependant, le président de l’entreprise Pétrolia maintient une entente de confidentialité concernant les possibles redevances à Hydro-Québec, redevances qu’aujourd’hui la ministre Nathalie Normandeau refuse de dévoiler, affirmant que cela pourrait nuire aux relations commerciales de la société d’État.

Le porte-parole en matière d’énergie du Parti Québécois, Sylvain Gaudreault, n’écarte pas la possibilité qu’une motion soit déposée pour divulguer les chiffres par souci de transparence que le gouvernement se refuse de dévoiler.

Mercredi, Pétrolia diffusait un communiqué indiquant que la firme albertaine Sproule Associates a établi que les gisements de l’entreprise québécoise contiennent, dans le meilleur des cas, 30,9 milliards de barils. La firme estimait qu’à 90%, ce volume atteindrait 19,8 milliards de barils, et à 10% de chances que le volume soit égal ou supérieur à 48,2 milliards de barils de pétrole.

Ces avances de chiffres sont pour le moment seulement théoriques car l’entreprise doit aussi effectuer des tests pour évaluer le pourcentage de pétrole qui pourrait être extrait du schiste où il se trouve. Pétrolia devra faire ces travaux au coût de 100 à 200 millions de dollars.

L’aspect environnemental n’est pas à négliger non plus puisque une étude devra déterminer quelles activités de forage pourraient être effectuées. Ces études concernent principalement l’exploitation du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti, située au large de la Haute-Côte-Nord, mais aussi pour les autres hydrocarbures de schiste ailleurs dans la province.

Malgré l’aspect théorique de l’évaluation, l’action de Pétrolia a grimpé de 30%, mercredi, suite à l’émission du communiqué sur le potentiel énergétique d’Anticosti que pourrait exploiter Pétrolia. Son titre a clôturé à 2,48 $, alors qu’en février dernier, l’action de Pétrolia était échangeable à environ 1,34$.

Cet article est tiré du site Branchez-vous !

Julie Ledoux

Branchez-vous !

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