Édition du 11 novembre 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Planète

COP 30 au Brésil : Les trois points clés de la conférence de Belém sur les changements climatiques

Le 10 novembre, la communauté internationale se réunira au Brésil à l’occasion de la conférence de Belém sur les changements climatiques, ou COP 30. Après les deux années les plus chaudes jamais enregistrées, plusieurs sujets comme les engagements climatiques internationaux et les financements pour l’adaptation des pays du Sud seront notamment discutés.

13 octobre 2025 | tiré du site de GEO
https://www.geo.fr/environnement/cop-30-au-bresil-les-trois-points-cles-de-la-conference-de-belem-sur-les-changements-climatiques-228995

L’année dernière, un nouveau record a été établi. La barre tant redoutée des +1,5°C d’augmentation de la température moyenne mondiale par rapport à la période préindustrielle, a été franchie. Le constat est simple, 2024, est l’année la plus chaude jamais enregistrée, alors que 2023 battait déjà des records de températures.

En réponse, les discussions de la COP 29, à Bakou, en Azerbaïdjan, avaient abouti à un accord prévoyant 300 milliards de dollars de financements annuels pour aider les pays en voie de développement économique à s’adapter au changement climatique.

Mais cette année, lors de la COP 30 de Belém pas de gros titres en vue. "Il ne faut pas s’attendre à des accords sur des gros sujets clinquants" explique Marta Torres-Gunfaus, chercheuse sur le climat et membre du think tank IDDRI au site d’information Connaissance des Énergies.

Les sujets qui seront discutés à partir du 10 novembre, au cœur de l’Amazonie, n’en seront pas moins importants. Les dossiers les plus brûlants seront probablement la faiblesse des ambitions climatiques internationales, le manque criant de financement pour les pays pauvres, et la protection des forêts.

Des engagements climatiques insuffisants de la part des pays développés

Les engagements climatiques des pays du monde entier seront cette année au menu de la COP30, avec un probable constat : ce n’est pas suffisant. De nombreux pays exigeront que ceux qui rejettent le plus de gaz à effet de serre rehaussent leurs engagements.

Depuis l’accord de Paris de 2015, les pays doivent mettre à jour tous les cinq ans leurs plans, qui détaillent comment ils entendent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, par exemple en développant les énergies renouvelables.

Ces feuilles de route "représentent la vision de notre avenir partagé", souligne la présidence brésilienne, qui a reconnu que la COP devrait y répondre politiquement, même si la question n’est pas à l’agenda des négociations.

Les pays sont censés publier avant la COP30 ces documents appelés "contributions déterminées au niveau national" pour 2035. Une synthèse incomplète sera publiée fin octobre, avec une probable actualisation pendant la COP pour intégrer les retardataires.

L’Union européenne, minée par des divisions, n’a pas officialisé son engagement, se contentant pour l’instant d’une fourchette indicative. La Chine a avancé un objectif très modeste de réduction de ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 7 à 10% d’ici 2035 par rapport au pic à venir de ces émissions.

Plus de financements pour les pays en voie de développement

L’an dernier, la COP29 a fixé dans la douleur un nouvel objectif d’aide des pays développés à destination des pays en développement de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, quatre fois moins que ce qui était attendu par les pays pauvres.

Cet argent doit leur servir à s’adapter aux inondations, aux canicules et aux sécheresses. Mais aussi à investir dans les énergies bas carbone au lieu de développer leurs économies en brûlant du charbon et du pétrole.

Les pays se sont aussi fixé un objectif plus vague de mobiliser, à partir de sources publiques diverses mais aussi privées, un montant total de 1 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035.

Les modalités de cet objectif, lié à une réforme des institutions financières internationales, doivent être précisées dans un document intitulé "La feuille de route de Bakou à Belém" qui sera discuté à la COP30.

L’adaptation au changement climatique sera spécifiquement discutée lors de cette COP, avec potentiellement un volet financier : trouver un successeur au précédent objectif d’au moins doubler les financements pour l’adaptation entre 2019 et 2025.

Protéger les forêts

Le Brésil a voulu organiser la COP en Amazonie pour attirer l’attention sur la problématique des forêts, puits de carbone et réservoirs de biodiversité menacés, alors que la destruction des forêts vierges tropicales a atteint l’an dernier un niveau record depuis au moins 20 ans.

La présidence veut formaliser un fonds d’un nouveau genre, le TFFF ou "Facilité de financement des forêts tropicales".

Ce fonds ambitieux, servirait à collecter 125 milliards de dollars, qui seraient placés sur les marchés financiers ; les bénéfices rémunéreraient des pays à forte couverture forestière et à faible déforestation pour leurs efforts de conservation. La Colombie, le Ghana, la République démocratique du Congo ou l’Indonésie, pourraient faire partie des principaux bénéficiaires.

"Le TFFF peut être une avancée dans la protection des forêts tropicales, mais il doit s’accompagner d’autres mesures, en particulier d’une décision de la COP30 pour un plan d’action clair pour mettre fin à la déforestation et la dégradation des forêts d’ici 2030", a expliqué Clément Helary de l’ONG Greenpeace à l’AFP.

Geo

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Planète

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...