« À Mashteuiatsh, Essipit et Pessamit, nous avons la conviction que si nous acceptions les projets de GNL Québec, nous manquerions à tous nos devoirs envers ce territoire où nos ancêtres sont installés depuis des millénaires et où nous détenons des droits ancestraux et des titres innus, dit Charles-Édouard Verreault. Cette décision met fin au dialogue avec GNL Québec. »
Une action en justice
Affirmant que les projets de gazoduc, d’usine de liquéfaction et de transport du gaz naturel vers des marchés externes ne se feront pas sans le consentement des Innus, M. Verreault a également soutenu que les Premières Nations n’excluent pas de lancer une action en justice afin d’empêcher la réalisation des projets de GNL Québec. Se disant prêt à toute éventualité, le vice-chef de Mashteuiatsh ajoute avoir déjà planifié les mesures à prendre si le gouvernement du Québec décidait d’aller de l’avant et de forcer l’acceptation des projets de GNL Québec par voie de décret ou autrement.
Une lettre de refus
En appui à la position de M. Verreault, les chefs des trois Premières Nations affirment, dans une lettre datée du 13 juillet adressée à M. Jim Illich, président du Conseil d’administration de GNL Québec, que leur position demeure ferme quant à leur opposition au projet. « Dans l’intérêt de nos membres et des générations futures, nous entendons poursuivre notre démarche d’opposition et empêcher la réalisation du projet Énergie Saguenay », peut-on y lire.
Des engagements sans fondements
« Suite à une période d’études et d’analyses réalisées avec rigueur et diligence de notre part, nous en sommes arrivés à la conclusion que les projets de GNL Québec étaient inacceptables sur le plan environnemental compte tenu, notamment, que la quasi-totalité du gaz naturel que l’on voudrait acheminer à travers nos territoires ancestraux proviendrait de la fracturation hydraulique, procédé d’extraction dénoncé à travers le monde entier, dit Charles-Édouard Verreault. Par ailleurs, et comme le mentionne le rapport du BAPE, nous avons constaté qu’il n’existe aucun moyen efficace pour GNL Québec de s’assurer que le gaz naturel liquéfié servirait effectivement de substitut à des combustibles plus polluants dans les marchés d’exportation visés. Impossible, donc, pour la compagnie de rencontrer ses engagements en matière de diminution globale des gaz à effet de serre (GES), pas plus que les conditions fixées par le gouvernement pour donner le feu vert aux projets. »
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