Édition du 10 décembre 2024

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G7 : la sortie des combustibles fossiles n’est pas pour tout de suite

Au Japon, lors d’un sommet consacré au climat, les 15 et 16 avril, les ministres de l’Énergie, du Climat et de l’Environnement n’ont pas réussi à décider d’un plan concernant les énergies fossiles avec une date de sortie. Seuls le plastique, dans une certaine mesure, et quelques énergies renouvelables ont vu un agenda leur être attribué.

Tiré de Courrier international.

Les ministres de l’Énergie, du Climat et de l’Environnement des pays membres du G7 se sont réunis ce week-end à Sapporo, au Japon, pour décider ensemble de la marche à suivre pour réduire l’incidence des activités humaines sur le climat et, à terme, atteindre l’objectif zéro émission de CO₂ d’ici à 2050. Malheureusement, à l’issue de ce rendez-vous international, aucun engagement sérieux n’a été pris concernant la fin des énergies fossiles. “Dans leur communiqué officiel, les ministres du G7 se sont engagés à travailler à dépolluer les émissions générées par la production d’électricité et celles des véhicules d’ici à 2035, rapporte l’agence Bloomberg. Mais [le texte] laisse la porte ouverte à de nombreux investissements dans le gaz naturel et à la poursuite de l’utilisation des combustibles fossiles.”

Un des seuls engagements pris par le Groupe des sept sur les combustibles fossiles concerne l’utilisation de “l’ammoniac et de l’hydrogène qui, selon le communiqué, devrait être restreinte aux secteurs incapables de réduire leurs émissions autrement”, note Bloomberg. Les ministres se sont aussi entendus sur la nécessité de réduire les émissions de CO₂ des véhicules thermiques de 50 % d’ici à 2035 sans promettre une telle réduction, relate l’agence d’information financière et économique américaine. C’est simple, parmi les engagements pris au sujet des combustibles fossiles, aucun ne comporte une date butoir au-delà de laquelle un État s’exposerait à des sanctions.

Énergies renouvelables et plastiques

En revanche, “le G7 s’est engagé à augmenter ses capacités de production d’électricité issue de l’éolien de 150 gigawatts d’ici à 2030 et du solaire de plus de 1 térawatt”, écrit le Financial Times. Il a aussi réaffirmé son engagement à “rassembler 100 milliards de dollars par an pour les pays émergents contre le réchauffement climatique, une promesse datant de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020”, rappelle Le Temps, en association avec l’AFP. Au sujet de l’environnement, le G7 s’est engagé à “mettre fin à la pollution plastique et a l’ambition de faire passer toute pollution plastique supplémentaire à zéro d’ici à 2040”, lit-on dans le communiqué officiel.

“En ne s’engageant pas à décarboner totalement le secteur de l’électricité, à réduire les émissions du secteur routier et à éliminer le financement international des combustibles fossiles, les ministres ont manqué une occasion de montrer la voie à prendre pour faire face à l’urgence climatique”, déclare avec amertume Alden Meyer, membre de E3G, groupe de réflexion sur les questions climatiques, au Financial Times.

Courrier international

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