Ce projet de pays est réaliste et réalisable. Les pays de l’Europe du Nord, qui ont des tailles et des économies comparables à celle du Québec, peuvent être des inspirations. Présentement, on retrouve dans ces pays les indicatifs les plus élevés en matière de niveau de vie, de santé, d’éducation, de prospérité, de protection de l’environnement.
C’est aussi dans ces pays qu’il y a le moins de corruption.

Qu’est-ce qui distingue ces pays ? Un système d’impôt qui redistribue la richesse ; des services publics de santé et d’éducation très développés ; un haut taux de syndicalisation qui garantit de bonnes conditions de travail et une politique économique écologiste. Ces politiques, que l’on peut qualifier de politiques de gauche, en font également des pays avec une très importante classe moyenne, une plus grande égalité entre les hommes et les femmes et une économie prospère et écologique qui a mieux résisté que les autres à la crise des dernières années.

Le Québec est l’endroit en Amérique du Nord le plus propice pour ce genre de réalisations progressistes. Pour ce faire, nous devons d’abord être maîtres de l’ensemble de nos leviers politiques et économiques en devenant un pays indépendant. Québec solidaire est le seul parti qui a le courage politique de mettre en œuvre ce projet de pays solidaire et c’est pourquoi je me présente comme candidat pour ce parti.

POUR L’AMOUR DE NOTRE MILIEU DE VIE

Ma famille et moi sommes de fiers résidents de Limoilou. Si j’aime y vivre, c’est d’abord et avant tout pour les gens qui j’y côtoie. Ce qui distingue les quartiers de Limoilou et Giffard des autres quartiers de la ville, c’est qu’on y vit ensemble dans la diversité, dans une précieuse mixité d’origines, de revenus, d’âges. Ces quartiers se distinguent également par leur vitalité, fruit de l’implication d’une multitude de gens au sein de groupes culturels, sportifs, éducatifs et sociaux. Ce sont des quartiers habités par des personnes passionnées qui ont à cœur leur communauté, qui participent à améliorer leur qualité de vie et qui sont prêtes à défendre celle-ci lorsqu’elle est menacée.

Sur le plan politique, la diversité de la population et des quartiers qui composent Jean-Lesage explique en partie l’éclatement du vote et les nombreux changements d’allégeance. Rappelons les résultats des dernières élections. Au provincial des députés du PLQ, de l’ADQ et du PLQ à nouveau ont été élus. Au fédéral, dans Beauport-Limoilou, ce fut le Bloc Québécois, les Conservateurs puis le NPD qui se sont succédés.
Le caractère majoritairement urbain de Jean-Lesage l’isole en partie du « Mystère de Québec », présent en banlieue et en périphérie de la ville. Les contours de Jean-Lesage ont été modifiés avant la dernière élection et l’inclusion du Vieux-Limoilou a consolidé la présence de Québec solidaire dans la circonscription. Voilà pourquoi je suis convaincu que nous pouvons faire une percée dans Jean-Lesage.

POUR L’AMOUR DES CITOYEN-NE-S DE LIMOILOU-GIFFARD
 Je veux combattre les inégalités sociales et environnementales

Les citoyens de Limoilou vivent au quotidien les impacts néfastes de la pollution qui émane du Port de Québec, de l’incinérateur, de l’usine de pâtes et papier White Birch et, bientôt, du centre de biométhanisation. À cela, il faut ajouter l’intense circulation automobile et le camionnage occasionné par ces activités industrielles. Si on ajoute à cela qu’une part importante de la circonscription est située dans une zone d’îlot de chaleur et que de nombreux logements sont vétustes, donc à risque de contenir moisissures et champignons, on comprend l’ampleur du défi environnemental qui se pose pour les résidents.

Si la moyenne du chômage est moindre qu’ailleurs au Québec, la moyenne des revenus est cependant beaucoup plus faible. Ainsi, le revenu moyen dans Jean-Lesage est inférieur de 6000 $ au revenu moyen au Québec (26 000 $ contre 32 000 $). Il y a aussi moins de familles dont les revenus dépassent les 100 000 $ que dans le reste du Québec (10 % – contre 20 %).
La proportion de femmes sous le seuil du faible revenu est de 54 % contre 45 % pour l’ensemble du Québec. Le même constat se retrouve chez les hommes (47 % dans Jean-Lesage et 37 % pour l’ensemble du Québec).On y trouve aussi beaucoup de personnes âgées (plus de 10 % – le double de la moyenne québécoise), de plus en plus de jeunes couples avec enfants, des retraités, des étudiants, des professionnels, des ouvriers, des chômeurs, des personnes bénéficiant de prestations sociales de dernier recours.

Enfin, une proportion importante de personnes, combinant plusieurs problématiques dont la pauvreté, des handicaps physiques et mentaux, parfois en situation de détresse psychologique, bénéficient de services essentiels et généreux d’organismes communautaires. Toute cette population se côtoie dans l’harmonie, avec une évidente ouverture aux relations intergénérationnelles, aux différences culturelles,ethniques et d’orientations sexuelles.

Le croisement de nombreuses sources de pollution dans notre secteur jumelé aux inégalités sociales est particulièrement dangereux pour les personnes les plus vulnérables, nos enfants, nos aînés, les personnes déjà malades. Voilà pourquoi un citoyen de Limoilou a une espérance de vie de 7 ans inférieure à celui d’un citoyen de la haute ville.

Pour Québec solidaire, il aurait fallu agir depuis longtemps contre les inégalités sociales et environnementales.

JE VOTE AVEC MA TÊTE
 Pour un contrôle citoyen de notre environnement

Pour améliorer notre environnement, il faut en reprendre le contrôle. Les citoyens l’ont montré de nombreuses façons. Nous avons réussi à faire modifier le tracé d’enfouissement des fils d’Hydro-Québec dans Maizerets. Nous avons empêché l’agrandissement d’une entreprise de récupération de métaux parce que le projet ne réglait qu’une partie des problèmes de bruit pour les résidents vivant à proximité. La pression populaire a aussi mené au réaménagement d’un tronçon du boulevard Henri-Bourassa afin d’y construire un mur végétalisé et d’en réduire le nombre de voies. La lutte actuelle contre la pollution générée par les activités du Port de Québec est aussi un autre exemple de la volonté des citoyens du quartier d’avoir plus de contrôle sur la qualité de leur environnement.

D’autres luttes ont animé nos quartiers. La solidarité qui s’est exprimée lors de la mobilisation qui a permis à Ibrahim, formateur de l’école de cirque, de rester au pays, malgré les intentions initiales des autorités en matière d’immigration. Enfin le tintamarre des casseroles pour l’accès à l’éducation et contre la loi répressive du gouvernement Charest est un bon exemple des possibilités de mobilisation massive contre des politiques inacceptables.

Pour moi, construire la démocratie, c’est passer du rôle de spectateur à celui d’acteur. L’action quotidienne et acharnée des organismes de lutte contre la pauvreté ou pour le développement culturel du quartier sont d’autres exemples de cette action citoyenne porteuse de changement.

Comme candidat de Québec solidaire, je m’engage à soutenir l’implication citoyenne et à défendre les revendications des mouvements citoyens sur toutes les tribunes, incluant l’Assemblée nationale. C’est notre façon de faire de la politique autrement. Je ne veux pas d’un chèque en blanc pour les quatre prochaines années, je veux une circonscription forte de l’implication de tout son monde.

Je compte développer une façon de rendre compte périodiquement de mon travail à mes citoyens. Je pense par exemple à des rencontres trimestrielles, générales ou sectorielles, au cours desquelles je ferai rapport de mon travail et consulterai les citoyens.


JE VOTE AVEC MA TÊTE Pour mettre fin à la pollution industrielle sur nos quartiers

Pour Québec solidaire, il est important de prendre soin des gens. Pour nous, les vies valent plus que les profits. Il a été prouvé que le Port de Québec et l’entreprise Arrimage Québec dépassent les normes de pollution de l’air, particulièrement par ses poussières métalliques, dont des poussières de Nickel. Il faut cesser d’agir « en colonisés » en laissant le Port de Québec et le gouvernement fédéral menacer la santé de nos familles avec des produits toxiques. Le gouvernement du Québec doit exercer sa souveraineté sur le Port pour imposer l’installation d’équipements qui garantissent le respect de normes environnementales strictes. Des mesures légales coercitives et vigoureuses allant jusqu’à l’expropriation du site doivent être envisagées pour nous protéger. Le ministère de l’Environnement a tout pour agir, mais la volonté politique du gouvernement en place n’est pas au rendez-vous. Les lois sur l’environnement et les citoyens de Jean-Lesage doivent être respectés.

Dans le même sens, il faut continuer à exercer une vigie constante sur les émanations de l’incinérateur et de l’usine de la White Birch et déployer des mesures pour diminuer l’impact de ces activités industrielles à proximité de centres urbains. Il faut viser la fermeture graduelle de l’incinérateur en encourageant la réduction des déchets, le recyclage (entre autres la consigne des bouteilles de vin et de plastique) et le compostage local.

Le transport est aussi un enjeu de santé publique. Il faut mettre en place des mesures afin de diminuer le camionnage lourd sur le boulevard Henri-Bourassa. Il faut aussi connaître et contrôler la dangerosité des marchandises transportées par les trains qui traversent nos quartiers et s’assurer de la fiabilité des équipements en place.

Concernant la menace que fait peser le Port de Québec sur la santé des résidents, je m’engage à exiger l’intervention immédiate du gouvernement du Québec pour faire respecter sa réglementation en matière d’environnement et de santé publique.

JE VOTE AVEC MA TÊTE Pour verdir, diversifier et démocratiser nos quartiers

Québec solidaire favorise un aménagement des quartiers fondé sur plusieurs principes :
La mixité sociale (pas de ghetto de riches ou de pauvres), générationnelle (intégration de toutes les tranches d’âge) et des fonctions (mélange de plusieurs types d’habitation et de commerce) ;
L’accès à des transports en commun efficaces et peu coûteux et le développement du transport actif (marche, vélo, etc.) ;

L’accès à des logements sains, abordables et de qualité pour toutes tous ;
Un aménagement sécuritaire des quartiers et favorable aux activités communautaires ;
Le contrôle citoyen de notre environnement par une participation des personnes concernées aux décisions qui les touchent.

À l’échelle du Québec, ces principes s’appuient sur un développement économique écologiste basé sur les forces du Québec, les énergies vertes et le transport en commun électrique. L’investissement pour la construction de 10 000 nouvelles unités de logements sociaux par année sur cinq ans permettra aussi de soutenir l’aménagement de nos quartiers, tout comme notre programme d’efficacité énergétique.

À l’échelle plus locale, ces principes doivent s’appuyer sur les initiatives citoyennes comme celle initiée dans ma rue, dans le quartier Lairet ou avec des voisins nous avons fait pression pour une plus grande sécurité routière. Ils doivent s’appuyer aussi sur les personnes qui s’impliquent dans les médias alternatifs, comme monlimoilou.com ou la radio-communautaire CKRL, dans les différents conseils de quartiers, ou pour le développement de la culture et les fêtes de quartier, comme sur la 3e avenue ou dans Maizeret.

Voilà pourquoi, comme député, je soutiendrai :

– la consultation et l’implication des personnes habitant déjà les secteurs touchés par les trois grands projets urbains annoncés dans la circonscription :

– l’Écoquartier d’Estimauville, l’agrandissement de l’hôpital l’Enfant-Jésus et l’aménagement de l’amphithéâtre ;

– la mixité sociale de l’écoquartierd’Estimauville par l’inclusion d’un minimum de 30 % de logements sociaux et communautaires ;

– la consultation et l’implication des citoyens concernant l’avenir du Centre Mgr Marcoux ;

– l’amélioration de la desserte de transport en commun dans l’ensemble de la circonscription à un coût abordable pour tous ;
l’aménagement d’un plus grand nombre de jardins communautaires ;

– la rénovation des bâtiments afin les rendre plus sains et mieux isolés. Une plus grande efficacité énergétique permettant de diminuer le gaspillage et les factures de chauffage ;

– la décontamination de terrains qui devraient être consacrés à la construction de logements sociaux et communautaires pour les familles et les personnes vulnérables du quartier.

JE VOTE AVEC MA TÊTE
 Pour augmenter les revenus des plus pauvres et soutenir nos ainées

Les problèmes de santé, d’analphabétisme et de chômage vont souvent de pair avec la pauvreté. La lutte à la pauvreté est un bassin de richesse important, car en investissant pour ceux qui ont besoin d’aide, on peut améliorer leur niveau de vie, celui du quartier et celui de la société. Il faut donc augmenter le salaire minimum et établir un revenu de citoyenneté pour garantir un niveau de vie décent. Il faut aussi consolider les groupes de lutte à la pauvreté et d’alphabétisation.

La circonscription de Jean-Lesage compte beaucoup plus de personnes âgées que le reste de la région. Trop de ces personnes se retrouvent à la retraite avec des revenus qui les maintiennent dans la pauvreté. Pour Québec solidaire, il apparaît nécessaire de bonifier le régime public de pension pour permettre une retraite digne pour toutes et tous.

Les régimes de retraite sont aussi attaqués. J’ai participé à l’organisation de manifestations de solidarité avec les travailleurs et travailleuses de la compagnie White Birch. Il faut se rappeler qu’un milliardaire a décidé de voler leur fonds de pension et que le gouvernement en place a été complice et n’a pas su les défendre. Les pressions actuelles du maire Labeaume sur le fonds de pension des employés de la Ville de Québec risquent de faire modifier les lois et ainsi menacent le droit à retraite décente d’un grand nombre de personnes.

JE VOTE AVEC MA TÊTE
 Pour soutenir nos écoles et nos services publics

Une lutte exemplaire a été menée par des parents de Limoilou qui a permis de sauver nos écoles de quartiers menacées de fermeture. Plusieurs de nos écoles ont été sauvées par la mobilisation des parents. La prochaine étape est maintenant de s’assurer d’avoir assez d’espace pour l’actuel baby-boom au primaire. Il faudra aussi travailler à améliorer les services aux élèves, entre autres aux élèves en difficulté. Nous voulons voir s’amorcer une transition vers une école rassembleuse, en récupérant, entre autres, les subventions versées aux écoles privées qui devraient être investies dans nos écoles publiques.

Nous comptons aussi des étudiantes et étudiants, autant au cégep et à l’université que dans les centres de formation professionnelle ou à l’éducation des adultes. La grève étudiante a permis de maintenir les frais de scolarité les plus bas en Amérique du Nord. Il faut maintenir la pression pour assurer une accessibilité pour tous, mais aussi une amélioration de la qualité de la formation par une augmentation du financement public.

Des services publics et communautaires accessibles et de qualité sont un bon moyen d’améliorer les conditions de vie de toute la population. La circonscription compte de nombreux groupes communautaires. Aussi, deux grands hôpitaux et des CLSC offrent des services de santé et des services sociaux à la population. Tous ces services doivent être consolidés, et les conditions de travail des employés améliorées, entre autres grâce à un meilleur financement.

De nombreuses personnes de Jean-Lesage, dont beaucoup de femmes, viennent en aide aux personnes malades. Que ce soit dans leur travail ou dans leur implication auprès de leur famille, ces personnes ont droit à un meilleur soutien. Une des propositions phares de Québec solidaire est de développer des soins à domicile de qualité avec de bonnes conditions pour les travailleuses et les travailleurs des CLSC. Cette vision s’oppose au projet d’assurance autonomie du gouvernement péquiste, qui encourage plutôt la privatisation.

Améliorer les services et les revenus nécessite un budget en conséquence. J’ai participé à l’analyse du budget du Parti québécois en février en collaboration avec notre député Amir Khadir et son équipe. Nous avons constaté que ce budget s’inscrit nettement dans la tradition péquiste. C’est un budget d’austérité, de compressions en santé, en éducation et dans les autres services publics. C’est aussi un budget régressif, qui accroît les écarts de revenu grâce à des hausses de frais de garde et de tarifs d’électricité. Québec solidaire se différencie par son courage politique et propose des alternatives sociales et budgétaires qui visent la redistribution de la richesse.

Dans ce contexte, comme député, je m’engage à :

– défendre la consolidation des soins à domicile offerts à partir des CSLC du quartier ;


– défendre la consolidation des services publics et communautaires ;


– soutenir les luttes sociales pour défendre les droits des travailleur-se-s, des étudiant-e-s, des personnes