Pour cette délégation, la situation est plus que critique et il était important, voire essentiel, d’agir bruyamment pour se faire entendre. Pour Roxanne Blanchet, porte-parole de cette action, le refus complet du Parti Québécois d’ouvrir la porte à un possible recul laisse présager le pire : « Cette action se voulait l’expression de la détresse dans laquelle seront plongées un nombre croissant de personnes parmi les plus démunies, si ces coupures étaient appliquées au 1e juin. Nous avons voulu tenter de nous faire entendre pour vrai par ce parti. Nous ne voulons pas attendre et nous retrouver devant le fait accompli. Ces coupures auraient des conséquences dramatiques ! Le PQ doit reculer, un point c’est tout ! » Madame Blanchet ajoute : « Ces coupures sont inacceptables puisqu’elles ne sont, pour nous, que la preuve d’une commande économique et non d’une évaluation des besoins des gens, ni des impacts réels de ces coupures sur leurs vies. Il est possible de mettre sur pied des programmes d’employabilité sans utiliser la manière « marche ou crève ». C’est un mépris total venant de la part du Parti Québécois. C’est le retour de la chasse aux plus pauvres de la société ! »
Les militants et les militantes des groupes sociaux ont été expulsé-e-s de l’Assemblée nationale et ont été déclaré-e-s persona non grata.
Cette action s’ajoute à la trentaine d’actions qui se sont tenues à la grandeur de la province depuis l’annonce de ces coupures. De nombreux acteurs et actrices de la société, dont plusieurs groupes de défense des droits des personnes assistées sociales, ont rappelé dans les dernières semaines que le consensus social contre ses coupures péquistes est sans précédent et que la ministre n’a d’autre choix que d’agir en conséquence et de reculer.