Édition du 8 octobre 2024

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Bulletin du collectif Tenir bon !

Les patrons ont la tête dure, nous aussi

Conversation avec Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-Métropolitain de la CSN

Maintenant que le premier ministre remercie ceux qu’il appelle « ses anges gardiens » sur la ligne de front, on aurait pu espérer que les relations de travail allaient s’améliorer dans les services publics. « Malheureusement, ce n’est pas le cas explique Dominique Daigneault. Par exemple, le Syndicat du transport de Montréal se bat encore pour que des conditions de travail sécuritaires soient mises en place, entre autres pour appliquer les consignes de distanciation sociale ». C’est encore pire dans le secteur de la santé, dans les CHSLD surtout et entre autres.

« Certes, affirme Dominique, on gagne des batailles, mais c’est épuisant, dans un contexte où beaucoup de monde est déjà à bout de souffle et où il faut toutes et tous se serrer les coudes ». Selon la présidente du Conseil central de la CSN à Montréal, l’État n’entend pas ce qu’on dit les syndicats depuis longtemps, « sur les compressions budgétaires austéritaires, les conditions de travail déplorables qui en découlent, sur l’épuisement professionnel et sur le manque de ressources dans les services publics. ». Il faut rappeler que les « réformes du gouvernement précédent avaient été appuyées par la CAQ et ses idéologues de la privatisation : « les résultats de cette dislocation, on les voit avec des drames comme celui du CHSLD Herron ».

Entretemps, les syndicats résistent au gouvernement qui veut négocier à toute vitesse les conditions de travail et les salaires dans un contexte qui n’est pas propice à l’action syndicale et dans lequel les travailleuses et les travailleurs consacrent leurs énergies à répondre aux urgences liées à la pandémie.

« C’est important de prendre le temps de bien faire cette négociation. Dans les demandes déposées par la CSN, on revendique, entre autres, une augmentation de 3 $ dollars l’heure pour toutes les catégories de personnel dès la première année, ce qui va profiter d’abord et avant tout aux bas salariés, plus un autre dollar ou 3 % pour les deux années suivantes. L’attitude actuelle du gouvernement dans les négociations pour les primes n’augure pas bien ! »

En 2015, le Conseil central avait mené une campagne d’éducation populaire pour dénoncer les politiques austéritaires et reconstruire des services publics à la hauteur. « Il faut reprendre ce flambeau », selon Dominique Daigneault, avec les groupes communautaires et les mouvements progressistes ». Le Conseil central « entend relancer le débat sur le genre de société qui nous éviterait de retomber régulièrement dans la crise et le chaos ». La bataille sera d’éviter que la sortie de crise ne se fasse encore une fois sur le dos des travailleuses, des travailleurs et de la population en général, qui a droit à des services de qualité offerts dans des conditions favorables.

TB ! Merci Dominique

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